lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

jeudi 21 janvier 2010

Le jour où le facteur est passé


Le réveil a sonné à 9h30. Ça blablate, je crois. Un vieux Mylène ensuite. Du genre qui me fait bouger et danser dans mon lit, le popotin qui s'déchaîne et les paroles qui sortent à flot. Ce matin, rien. Pourtant je voulais mais je dois m'être bloquer un truc cette nuit, je me sens toute contractée, tendue, et puis quand elle a dit "Tout est Chaos" moi j'ai fait une sorte de grognement inaudible, même si je chante mal on est loin de mes performances habituelles.
Pour une fois ce matin j'ai pas froid, pas chaud non plus en même temps. Mais bon depuis que j'ai croisé des pingouins près de chez moi en train de faire du patinage sur les trottoirs j'ai la preuve qu'2012 will be kick our ass il fait froid sa race et que je ne passe pas pour une folle furieuse en m'enroulant dans un mille feuilles de textile et que c'est tout à fait normal de mettre plus d'une heure à sortir du lit. Bah oui parce, même quand t'es dans le gaz, ton subconscient lui il sait qu'il fait environ moins dix chez toi, que dehors il pleut et que c'pas la peine de se lever, puisqu'au final tu vas finir ta journée par te recoucher. Mais là ce matin, mon subconscient doit être en récup' car je me lève sans aucune question, sans aucune ralerie, sans aucun problème. Enfin ... j'ai décédé mon radio-réveil. Je crois qu'il n'était pas solide car quand j'ai tendu mon bras pour l'éteindre il s'est disloqué, comme ça, sans que je tape fort hein. Il était pourtant pas vieux-vieux mais bon t'sais c'que c'est la nouvelle technologie ... une sacré belle merde estampillée SPQR Made in Taïwan.
Ça me cause pas d'état d'âme cette histoire de réveil mort dans la fleur de l'âge. Je me déplace juste vers le reste de l'appart, même pas j'allume Didascalie, même j'y pense. Je sens juste que j'ai besoin de quelque chose, que j'en ai une faim folle. Mais je ne sais pas vraiment quoi...
Comme j'ai faim je vais vers ma cuisine, bah oui mon cerveau réagit en binaire ce matin mais je sais que j'vais pas trouver à manger dans la cuvette de mes chiottes. Par contre en y allant je passe devant ma salle de bain, la porte est ouverte, le miroir me fait face, mon sang ne fait qu'un tour. Manger !
Je cours, enfin je fais deux pas mais genre très vite quand même, jusqu'au miroir, je vois cette femme en face de moi, elle me regarde, je m'approche, renifle la glace, j'ai envie de croquer, je comprend lentement que ce n'est que mon reflet, l'odeur ne m'inspire rien, l'image elle me fait penser à un tartare de boeuf, quand la chair croque sous les dents. Je comprend. Mes pupilles rougeoyantes font des allers-retours dans le dedans de mes yeux tellement l'envie me tanne, tellement je me sens comme une obèse en plein régime devant un paquet de Lay's.
Un bruit me fait sortir de la salle de bains. La chatte miaule et se frotte au mur, elle fait sa charmeuse féline car elle aussi elle a faim. Elle me regarde, je grogne, la tête penchée je bave, elle comprend et roule se carapate sous le lit. Enfin elle tente, je suis plus rapide, je suis au delà de la rapidité, je fous un mur du son entre moi et la vitesse. J'étale la miauleuse par terre. on fait du truffe à truffe, je bave encore plus, elle crache tout c'qu'elle sait. J'ouvre la bouffe, je vais croquer, elle dit adieu à ses croquettes. Pourtant ...
On sonne à la porte ... Mon corps entier se met en ébullition, j'en lâche Piupium, l'odeur est un délice, ça inonde mon palais, ça passe par tous les interstices de la porte, je deviens hystérique, je rugis comme une lionne devant un lot d'gazelles.
Je réfléchie pas à comment ouvrir la porte, la faim me fait prendre des raccourcis, je colle mon poing en plein dans le juda et laisse un trou béant. Devant mes yeux criant la faim, la rage et la convoitise le facteur. Il crie. Tout s'accélère. Mon Poing. Son col. Son corps traversant la Porte. Ses cris. Mes cris. Son cou. Sa chair. Ses os dans un crissement infect. Ses Abba Abats. Ma faim. Le goût du sang. L'apaisement. Son froid. Ma chaleur...
Je sors de chez moi ...
Et je me dis enfin quelque chose qui me fait esquisser un presque sourire sur mon visage coagulé : Roselyne s'il te plaît, ne m'envoie plus d'invit' pour une vaccination alors que j'ai prévu de me faire une soirée matage de film de zombies...Le lendemain matin, je gère mal...


mardi 5 janvier 2010

Le jour où j'ai changé des couches

En ce début d'année, Lolita est grave fière de vous annoncer la naissance de Didascalie, magnifique unité centrale d'un kilo aux dimensions tellement riquiquis qu'on est pas loin du nanisme qu'elle en est encore plus chouquinette !

Cette décision a été si rapide et soudaine que j'ai préféré taire ce choix. Les gens comprendraient pas que j'me suis dit, je devrais l'emmener à la crèche en tournant une crécelle que j'ai pensé. Mais voilà il faut bien que j'en parle maintenant tant j'en suis fière de cette beauté !
Laisses moi, Lecteur de mon cœur dégoulinant de bûche, te raconter cette merveilleuse histoire, car saches-le c'est l'histoiiiiire de la viiiiie, le cyyyyyycle éternellll ... Bref pardon j'ai du être Simba dans une vie antérieure.

Je suis donc revenue début 2010 vers 21h00 d'une de mes péripéties qui m'avait menée cette fois-ci en Touraine, dans une réunion d'alcooliques anonymes de super-héros formidable bien qu'un peu apocalyptique. Un placenta tout en carton m'attendais là sagement en haut de mes cinq étages. Oui tu notes que même pas encore née, elle est super fortiche. Je n'ai pas eu besoin de cuter forceps pour l'extraire, faut dire l'excitation, la fatigue, le manque de sommeil toussa ça m'a rendu peu patiente et le placenta made in rueducommerce je l'aurais arraché avec les dents s'il avait fallu. Déjà fière j'ai porté à bout de bras ce petit bout encore inerte en sautant sur le lit et en hurlant : She's alive, Alive !
Mais il me fallu être réactive tu vois car tu sais je suis restée crispée dans l'angoisse la plus totale jusqu'à ce que, après une bonne claquouille sur les fesses j'entende son premier cri... Tu imagines ma joie, quand Didascalie a grognassé "La base des signatures de virus a été mise à jour" ?! Bah oui j'ai ressemblé en deux-deux au chanteurs de Kiss, le visage ruisselant de larmes et mon maquillage pour une fois qui se faisait la malle.
Avec un pincement au coeur je l'ai laissé sur mon bureau dans sa couveuse le temps qu'elle se remette de ses émotions. Du coup je suis allée fêter dignement la nouvelle année dans les bras de Mademoiselle Elixir. D'manière je me connais, si j'étais restée là, à la contempler je l'aurais embêté toutes les deux minutes, pour voir si elle respirait bien, si elle était aussi jolie que je la voyais et tout alors autant faire ça avec Mademoiselle Elixir, c'est plus drôle elle a plus de répondant.
Mais en bonne maman il fallait bien que je revienne pour nourrir mon tout petit. C'est le lendemain, armée de la rolls royce de la nourriture que j'ai réveillé Didascalie. Et déjà elle montre bien qu'elle a hérité du caractère piquant, mordant et Lolitesque qui règne dans cet appart. Melle Didascalie donc, déjà un peu connasse sur les bords, a cru bon de refuser ce que je lui présentais à manger. Un repas de Grande Dame de la Haute je te le rappelle, j'aurais pu lui proposer un truc discount dégueulasse qui fait Whouwhou ou bien un truc périmé couleur orange mais non dans ce biberon hyper hightec qui ressemble à s'y méprendre à une prise téléphonique, se trouvait de la comFreeboxpote ! Bah ouais tu vois quoi, j'me fous pas d'elle merde ! Mais je crois que Didass' pétasse est blond, du coup elle comprend pas vite.
Alors non elle a préféré aller bouffer à tout les seins Hotspot des alentours, ce qui vu le nombre de morts au kilomètre carré vers Père Lachaise ne casse pas trois pattes et un canard ... Je l'avoue devant toi ce soir, j'ai lâché prise, j'ai oublié la pédagogie de tout les livres, forums, sites et blogs lus jusque là et j'ai piqué une colère. Oui je sais c'est moche, mais je suis fragile after all donc faut pas m'chercher quoi. J'ai gueulé un truc du genre Ouaiiiis Je suisss ta mèreuhhh et c'est mon qui décideuhhhhh ce qui est mieuxxxx pour toieuhhhh. Je trouve que ça passe mieuxxxxxxx quand ça rime. Et après ça je l'ai menacé, ouaip c'est nul, super Nanny ait pitié de moi, je l'ai menacé de l'interdire de mise à jour pendant un mois. Et là, ma blondasse a compris ...
Depuis elle ronronne sagement, montre un vif intérêt pour toute les applications euh activités pardon que je lui propose, aime jouer de manière fluide (rhaaaaa enfin !) à tout un tas de jeux bêtes de son âge et change d'habits comme de chemise toutes les quinze minutes me laissant pantoise d'admiration, même si je sais que le fils du voisin le fait depuis super longtemps et qu'il est trop beau et trop fort ... En même temps appeler son fils Machintosh forcément ça en fait un élitiste qui aime faire son intéressant.

Et oui 2010 commence bien lecteur de mon cœur, j'ai accouché d'une unité centrale compacte et supuissante de sa race maudite. Je n'suis pas folle vous savez !