lolita c'est moi ...
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lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

vendredi 26 mars 2010

le jour où j'ai choisi entre deux pills


En début de semaine j'ai assisté à un moment d'exception et comme je suis pas une putasse à Frange mais un peu quand même je partage ça avec toi lecteur de mon coeur si chouquinou.
Plantage de décor : le 9-3 fonky fonky staîle à 23h in da station de métro. Je suis avec ma team, on est fourbutes, on veut rentrer dans nos maisons. On a des dilemnes typiquement parisiens, les uns sont partants pour la tête de ligne et d'autres favorisent le cul donc on tranche... Attend hein on tranche pas le cul mais genre on verdictise la tergiverscence (houlà mal de tête rien qu'à me relire) et donc on squatte le milieu du quai. Quelques minutes d'attente avant de voir un métro se pointer because on est en bout de ligne, ou en début c'est selon, mais avoues que quand t'es dans le 9-3 t'as tendance à voir le verre à moitié vide. Bref, la rame arrive et décharge une masse de touristes et d'autochtones, on fait pas gaffe, on se raconte nos vies toussa. On s'pose dans un wagon, au milieu hein puisque bon tête et cul, on a pas su choisir (argh grand dilemne de ma laïfe) comme on est quatre on s'installe dans un coin à quatre. Parce que ouais c'est comme ça tu vois, c'est une vérité transcendante mais quand t'es quatre tu cherches un coin chaleureux pour échanger et je suis sûre mais sûre de sûre qu'à la création des métros y'a eu genre un comité de la convivialité et qu'ils ont décidé de créer des tites alcoves pensant que les gens qui se connaissent pas se taperaient la tchatche et que ce serait un putain de truc trop fédérateur. Bon, on sait tous que c'est bullshit et que les gens préfèrent se découvrir à coup d'azerty qu'à coup de vraie politesse humaine.
Je m'inclus dedans hein aussi, franchement une meuf qui me tape la discute dans le métro elle risque de me voir monter le son de Nonos l'Archos... Hormis la 17h32 de la ligne 4 wagon 6 Montpa-Châtelet ... ouais elle ok c'est différent, c'est comme qui dirait l'exception exceptionnelle qui conforme la règle. Mais bref, je m'égare à nouveau alors que je suis bien décidée à vous raconter ce truc de foulie dont nous avons été témoin.
A un moment le p'tit indien (Nagawicka, Nagawicka, chantait gaiement sur le chemin, Nagawicka, Nagawicka ... tu n'as pas été mono, cette parenthèse ne te sers donc à rien) qu'on appelle ainsi parce qu'il est petit et indien et parce qu'il aime que j'entonne cette chanson à chaque fois, nous fait remarquer que putain de bordel de merde ça pue la gerbe et la vinasse. Donc là, on regarde un peu partout, on scanne le périmètre, les nasaux en alerte à l'affût d'une galette pas bretonne. On vois rien donc on reprends notre conversation tout en continuant à jouer à Samantha Stivens, notre sorcière bien aimée, car pouah c'est vrai que ça sentait la vieille vinasse qui s'est tapé un aller-retour dans l'œsophage. Oui j'ai un doctorat mention très bien dans ce domaine. Et donc d'un coup d'un seul je l'ai vu ... lui ... le gens que s'y tu t'arrêtes aux premières apparences t'appelles ça un ivrogne ... bah oui l'habit ne fait pas le moine j'en prend pour exemple Sarko ... il est petit et s'appelle Nicolas mais est-ce qu'il te rire comme le petit Nicolas le faisait quand t'avais 8 ans et que t'étais dans la classe de Mr Latrémaulière [true story].
Donc ce mec bah ça pouvait très bien être un poivrot qui boit de la villageoise qui tâche (oui la villageoise ça tâche chérie) au réveil te mendiant deux euros six cents non pas pour manger mais pour s'acheter autre chose que des bouteilles en plastoc because ça donne un putain de goût au raisin macéré (et un jour, si t'es sage, ce dont je doute, je te raconterais cette expérience extraordinaire que celle de boire du vin en briquette tetrapack (tout reste intact)). C'est vrai quoi, ça pouvait être un cadre quinqua qui venait de se mettre une race à la suite de la signature d'un gros contrat...
Bon, mais en fait c'était un poivrot quoi, qui devait zoner dans les souterrains parisiens chopant un métro une fois sur deux parce que trop d'alcool tue l'alcool et surtout les réflexes et t'as vite fait de te retrouver sur les voies et que donc un sur deux c'est finalement un bon rythme.
Il gueulait un peu le gars mais tu vois on comprenait pas trop ce qu'il disait. Alors que mes collègues étaient reparti à brosser la rubriques des chiens écrasés, moi, je restais concentrée sur le type. je sais pas trop pourquoi, hein j'ai une fascination particulière sur les poivrots mais je devais sentir poindre l'évènement.
Car vois-tu il ne gueulait pas dans le vide mais visiblement contre plusieurs personnes et il était tellement vénère qu'il s'est mis à pousser le vide et puis ensuite, ça a été très vite mais ça restera gravé à jamais dans ma mémoire ... de poisson rouge. Ce type-là je venais de comprendre ses gestes, cette chorégraphie de coups portés, c'était ... mais putain c'était Néo quoi ! Je spectationnais Matrix ! Et comme moi je suis dans la matrice (mais que je le savais pas encore tu m'suis ?) et bien je ne voyais juste pas encore les Monsieur Smith qui l'attaquaient ! c'était violent j'peux t'dire, il s'est appuyé sur les sièges de la station, c'était acapoera et boxe à la fois !
Bon en même temps c'était un peu la lutte du bien, du mal donc y'avait un enjeu de ouf guedin !
Quand les portes se sont fermées, je crois qu'il les achevait. Coup fatal, crochet du droit, triple loot's piqué et penalty, il a secoué le poing en signe de victoire ... mais le bip du métro se fermant a écrasé sa réplique valant le "Hasta la vista Baby" de Terminatorounet ou encore une grosse musique genre rock pour kids avec des gros riffs comme dans toutes les prod de ce genre.
Moi je m'en foutais de tout ce tralala et tandis que ce métro filait vers d'autres stations faisant défiler son générique de fin ferroviaire plus rien n'avait d'importance à mes yeux ... car moi j'avais vu Néo ... Néo du Métro.




mercredi 10 mars 2010

Le jour où je me suis faite pigeonner

Je me demandais depuis quelques jours pourquoi le rebord de ma fenêtre était devenu le rendez-vous des pigeons parisiens.
Je sais Lecteur de mon cœur c'est bientôt le printemps toussa blabla et je serais tentée de te croire malgré le choc climatique du moment, ou devrais-je dire la plus grande arnaque de cette année à savoir : je te fais péter un soleil de malade mental et quand tu sors ta jupette, tes hauts talons vernis et ton léger trench tu découvres que la planète elle te baise violemment à coup de température en dessous de zéro, de neige et que ouais ok tu tries peut-être pas tes déchets (c'est mal !) mais elle se venge bien la garce, voire même elle est comme la montagne elle gagne.
Moi je pensais que les pigeons ils étaient un peu comme moi tu vois, pas oui qu'il se ferrait pas avoir par ce beau soleil glacé, mais non ils sont fous-fous là, juste à quelques centimètres de moi et je bénis l'inventeur des fenêtres pour me séparer d'eux. Parce que je m'en bats la cacahouète des pigeons en règle général et encore plus maintenant que je n'ai plus de voiture et que donc je ne passe plus mes samedi après-midi avec tout un tas de blaireaux aux voitures plus tunées les unes que les autres au lavomatic du coin.
Mais le drame, c'est que j'ai une chatte. Bah si Piupium je t'en ai déjà parlé enfin Lionel suis bordel ou sinon je te destitue de ton grade de Lecteur de mon cœur. Et elle a beau être une princesse qui roule (oui oh ça va ! elle est pas grosse elle est pulpeuse) elle n'en reste pas moins une chasseuse. Du coup je ne l'ai jamais vu aussi vive et active hormis quand elle fait des conneries. Elle a les oreilles en mode Yoda combinée radar et les yeux exorbités dès qu'un de ces ruineurs de pare-brise atterri sur mon rebord de fenêtre balcon de 30cm sur 50cm.
J'ai l'impression d'avoir Coyote chez moi et qu'elle inventera n'importe quoi pour choper bipbip au risque de se péter la tronche du radiateur, comme hier midi, se ratatiner le museau en tentant un piqué-jeté sur la fenêtre comme ce matin, se prendre un coup de ces fameux talons vernis qui ont ripés sur une plaque de verglas cl'a-dit en passant, en miaulant des incantations sataniques pour faire ouvrir la fenêtre.
Tu vois lecteur en sucre glace je suis pas la seule à être la chanceuse détentrice de ce balcon all inclusive parisien dans ma cour. Mais visiblement mon rebord c'est ze place to be. J'ai même pensé à embaucher un aigle comme videur et faire payer les consos de mies de pain hyper chères histoire de payer le véto quand ma Pium sera toute plâtrée.
Mais jusqu'à ce matin je n'arrivais pas à piger pourquoi j'étais l'élue. Et enfin j'ai eu une illumination ! J'étais en plein rituel des 3C (café, clope, caca) et j'ai réalisé l'impensable, j'étais responsable de tout c'merdier et j'avais c'que je méritais.
l'été dernier j'ai posé des films sans tain sur mes fenêtres car j'en avais un peu marre que le voisin du balcon d'en face en sache tellement sur ma vie qu'il aurait pu sortir une thèse genre : La vie sexuel des lolitas en milieu urbain. Donc j'ai fait ma grosse blonde d'M6 et j'ai marouflé comme j'ai pu ce film plastique sur la fenêtre et ça marche vu que le voisin a déserté sa fenêtre. Donc moi je continues à voir ce qui se passe dehors tu saisis et du côté extérieur et bien ça donne ... un miroir. Et oui mais voilà élémentaire mon cher Watson ! Les pigeons viennent se nicher sur mes pots de fleurs pour copuler car ils peuvent mater le bousin en même temps ! Parce que bon pour un pigeon c'est pas simple de trouver une caméra et tout tu vois, et puis après faut avoir la télé pour remater leurs exploits !
Rha du coup je me demande si le matériel vidéo pour les pigeons n'est pas un marché porteur pour se faire des pépettes easy easy.


lundi 8 mars 2010

Le jour où j'ai investi pour l'avenir

Depuis quelque temps je ne suis que l'ombre de moi-même. Je pourrais dire que ce sont les violentes chutes de neige, de cheveux et de température qui ont eu raison de ma pétillante joie de vivre. Ou alors que j'ai mis genre un mois à me débattre de la grippe A ... Hum non pas la grippe A c'est so 2009 ... euh une gastro alors. Ou bien que je suis tellement fan de télé-réalité qu'en ce moment j'orchestre mes journées entre les quotidiennes de la Ferme Débilité Célébrité (haha... non mais avoue c'est drôle quoi ... célébrité ... dans ces cas-là les Chéwies je suis une Star !) et le début de la nouvelle Chtar où cherches le coquelicot sur le corps de Lio.
Mais non c'est rien de tout ça. Non parce que ça finalement ce serait fun, je serais qu'une beauf' parmi tant d'autres. Mais non c'est beaucoup plus simple que ça. Voilà j'ai eu trente ans. Ouais, ouais oh ouais je sais les post trentenaires, trente ans c'est trop la démontade du cul et la meilleure année qui annonce un paquet d'années de foulie mais le truc c'est que je vous crois pas trop. Bah ouais c'est facile quand j'avais trois ans de me faire croire qu'une souris verte, qui la journée courrait dans l'herbe, passait la nuit pour me mettre des thunes sous mon oreiller cumulant ainsi deux boulots et prouvant que le travailler plus pour gagner plus ça date pas de ma première quenotte.
Mais maintenant à trente ans, année de tûtes mes deadlines je fais un peu genre ma crise. Quand j'étais jeune et blonde j'imaginais ma life de trentenaire de manière assez sereine et hum j'étais d'un classicisme affligeant car je pensais que c'était la seule option et qu'à trente ans j'en aurais fini avec le glam but trash de ma life. Mais voilà, voilà, maintenant qu'on y est et bien je regarde ma liste et je pleure, de joie ou de tristesse c'est selon.
Après m'être roulée sous ma couette, les yeux gonflés devant des comédies nullissismes qui font passer Plus Belle la Vie pour du Shakespeare en me goinfrant de tout un tas de truc qui font que j'ai mangé mon quota de calories pour jusqu'en 2045 et bien j'ai décidé que l'hibernation crise de la trentaine que je traversais était over.
Bon alors hein c'est comme tûtes les crises on dit que c'est fini mais bon on est pas à l'abri d'une rechute.

Bah tiens regarde c'est comme la Ze Criz' of the World les médias te Nutellisent le cerveau plaçant, comme dans un jeu, le plus de fois le mot reprise dans leurs communiqués. Je me demande même si celui qui le dit le plus touche une prime, il faudra que je mène l'enquête. Et pourtant, pourtant la crise n'est pas finie, foi de Lolita, que je louche si je me trompe. Il y a des indicateurs, il faut lire entre les lignes, et c'est pas en regardant Jean Pierre Pernaud qu'on peut s'en rendre compte. Et bien pour la thirty criz' c'est pareil. C'est pas loin.
Alors ce matin, comme une société qui veut enrailler tout ce bousin économique j'ai pris une décision. Et je suis partie bille en tête mettre le pansement sur le bobo de ma liste utopique de teen Loli. Je sais bien que je ne peux rien changer et que finalement c'est comme ça, j'ai trente ans et je ne peux rien y changer, j'ai pas rempli ma liste ouais c'est sûr mais en même temps j'ai fait un paquet de choses tiptop la banane et ça, ouais ça c'est bien meilleur, parce que c'est my life.
Donc aujourd'hui, j'ai acheté mon premier contour des yeux. Une page se tourne et i'm back. Yeah Baby !