lolita c'est moi ...
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lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

jeudi 3 décembre 2009

Le jour où Tic et Tac sont devenues les rangers du risque

J'avais commencé à faire une note trop drôle genre youhou on s'éclate trop dans la life d'une Lolita depuis quelques jours, sur mon zapbook bleu. En fait j'ai plusieurs sujets de fond qui vont transcender ta vie terne et sans saveur, tel la solidité controversée des couverts Guy Degrenne (Maître de la table et des matières), ou aussi comment j'ai été il y a quelque temps Ministre de la Couleur et du Système Métrique et comment j'ai grave chirdé dans ce rôle ou bien encore te parler de ces petits êtres bleus qui sont toujours heureux les flics les Schtroumphs, mais voilà ce matin en arrivant à la Firme toutes ses notes exceptionnelles ont été dézingué (NDLR(ce qui ne signifie pas Note de la Rédaction mais plutôt Notre Dame La Rigolade): les flics tu peux les qualifier de schtroumphs mais tu ne peux pas dire l'inverse).
Donc ce matin j'arrive à la Firme (à la Firme quoi ? à la firme ta gueule ! (désolée pour les facebookeurs de la redondance d'expression mais j'adore dire ça ! (ah oui sinon mon nouveau cruc bien agaçant pour que tu comprennes encore plus rien à ce que je dis c'est de faire des parenthèses dans les parenthèses (voire même des doubles parenthèses (ou des triples c'est selon) ou pas) du coup mes phrases veulent plus rien dire, mais c'pas de ma faute c'est genre une figure de staïle post-moderno-lolitesque tu vois) ... par contre avec toutes ses pauses parenthèses je m'embrouille un peu la tête.
Donc légère et court vêtue enroulée de deux écharpes et les yeux pleins de crottes de pigeon je suis arrivée dans les vestiaires des meufs où certaines de mes collègues étaient en pleine transformation, d'êtres humains elles passaient à Firmettes, braves PPDM (petit personnel de merde (j'en fais partie hein du PPDM faut pas croire)) au féminin. Près de mon casier, en petite culotte, les yeux aussi ouverts que les miens je vois Tic, une de mes collègues.

Ah oui que je t'explique le syndrome Tic et Tac. Vois-tu lecteur de mon cœur, pour tenir la cadence sur des journées de travail qui affichent facilement 12, 15heures au compteur, il faut de la motivation. J'ai eu beau chercher sur ma fiche de paie, de motivation il n'y a point. Du côté de mes clientes c'est comme qui dirait quitte ou double. Bah ouais des fois tu sais plus où donner de la tête tellement tu te croirait aux Bon Marché, tant tu as des merveilles râcées et élégantes mais hors de prix et certains jours tu te croirais dans la file d'attente de la poste, aux heures charnières où les morts-vivants vieux sortent de leurs tanières pour te faire perdre un temps de guedin. Force est de constater qu'il est important d'avoir une constante dans la motivation mon subconscient gourmand a décidé pour moi de me faire systématiquement crusher sur deux de mes collègues. Et oui pas une, mais deux, parce que tu vois, c'est là où ma tête m'épate, c'est que si l'une d'elle est en congé, l'autre et là pour charmer ma journée. Donc oui je les appelle Tic et Tac car vois-tu Laurel et Hardy c'est pas très glam. Tac c'est la grande charmeuse qui fait blusher le dedans de ma culotte mon cœur dès qu'elle m'adresse un sourire, qu'elle apparait, ou qu'elle me parle et que je fait blusher des joues au moindre contact visuel et Tic c'est une collègue trop joulie avec qui je travaille très régulièrement et avec qui je m'entend extrêmement bien. La théorie de Tic et Tac a commencé dès mes premiers pas professionnels et c'est affligeant mais ça reste d'actualité.

Tic, avec ses yeux endormis et sa petite culotte violette me dit qu'elle s'est loupée ce matin au réveil, je lui explique que pour ma part je me réveille à 5h00 (commençant à 7h30) car ces derniers temps je mets presque d'une heure et demie à sortir de mon lit tant c'est dur. Et là, bimbamboum, Tic fond en larmes dans mes bras. Car ce que je ne t'ai pas expliquer c'est que Tic a fait un Burn Out. Et que suis en plein Burn out à mon tour. Je t'arrête tout de suite toi, et ton esprit lubrique, un burn out n'est pas une descente d'organes mais un syndrome d'épuisement professionnel. Je sais c'est moins spectaculaire mais ça colle bien les miquettes quand même. Tu vois le concept de la dépression et bah là c'est ton corps qui déprime et qui du coup se barre en toastinette ! Je ne sais pas ce que ça a fait à Tic, parce qu'elle s'est directement mise en arrêt maladie pour calmer le bousin mais je sais bien ce que ça fait dans le dedans de moi depuis quelques semaines. Déjà tu as du mal à te lever pour aller travailler. Ouais, gniagnia tu vas dire qu'on est tous comme ça. Mais non car sur l'échelle du mal à s'lever le burné (!) il a beaucoup beaucoup beaucoup de mal, ce qui tu l'admettras fait une putain d'différence. Ensuite t'as du mal à te coucher. Pas parce que t'as peur du boogieman sous ton lit, dans ton armoire, dans ton cul, mais parce que tu es oppressée, tu paniques, tu te sens écrasée, tu es bad timing de tout, en deadline constante et même tu fais des crises d'angoisse sous ta couette submergée par des pics de tachycardie, des douleurs dans le bras et j'en passe. Ensuite tu es irritable. Alors légende est que je suis toujours irritable. Sauf que quand je vais bien, genre j'ai pas dormi de la nuit parce que j'étais dans de beaux draps, et bien mon humeur est vachement lumineuse et tout glisse (si tu m'permets). Le Burn out y fait que même si t'as passé une pure nuit de baise et bien tu restes cette vieille connasse aigrie et acariâtre qui déraille au moindre gravier. Enfin tu pleures, tu manges plus ou que de la merde, parce que la merde ça se cuisine en instantané, tu paniques et ça constamment.
Bref le plus déstabilisant dans ce syndrome c'est l'absence de contrôle que tu as sur ton corps. Et encore je t'ai fait un portrait rapide parce que j'ai d'autres chattes à fouetter.
Ma Tic, malgré sa pause de presque un mois ne se sort pas de cet état car à la Firme le burn out c'est un concept aussi flou que chais pas moi ... la vie privée. Aucunes des grandes blattes dirigeantes n'a pris en compte son état qui est quand même un baromètre flagrant de la vie de l'entreprise. Pour ma part j'ai disparu pendant 5 jours voulant combattre ce syndrome sans écouter ma merveilleuse doctoresse qui pour une fois me tendait un arrêt maladie de bon coeur tant elle était choquée de ma crise nerf constante. Mais à mon retour, moi aussi j'ai constaté que tout était toujours pareil et tout m'affectait dans le dedans de mon crâne migraineux mais aussi dans mon corps.
Alors j'ai parlé à Tic, j'ai écouté ma voisine de casier vider son sac, je l'ai serré fort, l'ai cajolé, ai partagé mes symptômes, et j'ai surtout profité de la présence d'une déléguée du personnel pour faire tout ça.
Car oui j'ai compris qu'à la Firme pour se faire entendre il fallait demander de l'aide à Dieu. Et Dieu ce n'est pas forcément celui qui a le plus de zéros sur sa fiche de paie mais plutôt celui qui gueule le plus fort.
Aujourd'hui et pour la première fois Tic s'est retrouvé dans le bureau de la direction, avec son incompétente de cheffe et la ribambelle de délégués pour trouver une solution à la non organisation de son service qui fait que comme moi, elle se foutrait bien sous les rails du métro de la ligne 3 le soir après 12h de taff.

Nanméoh ! On ne touche pas à mes crush sans en payer le prix ! Who's next ?!


7 commentaires:

Gribbsie a dit…

*scotchée* Euh vivement la semaine câlinage-copinage à la maison à la fin du mois hein? ^^" *a toujours l'impression d'être une amie-gravier*

Lolita nie en blog a dit…

Je suis un vrai oscilloscope en ce moment ... je fais taire ma tête mais pour combien de temps ... Donc oui vivement c'te semaine mais en même temps c'est aussi un timing à gérer ... le serpent se mord la queue et Lolita mord la poussière ... tralala

jeaneg a dit…

Pfiouuuuu...Ça fout les j'tons hein...!

nATh a dit…

(j'adore ces "figures de staïle (post-moderno-lolitesque";))

Lolita nie en blog a dit…

@ Jeaneg : bah ouais j'te confirme ... Vivement 2012 finalement ...
@nATh : grave bien hein ! Demain si j'ai le temps je crois que je vais inventer un nouveau courant littéraire aussi ... Ah non mince c'est samedi j'peux pas ! Bon bah je le note dans un coin de zapp' !

PEPCILE a dit…

brrr. vi ça fait peur. Euh "après la pluie le déluge" ça marche pas ça sur toi ??? Merde ! pourtant c'est du Madame de Sévigné !!!
Très chouette écriture redynamisante !

Lolita nie en blog a dit…

Et oui ça fout la glandasse sauvage des histoires pareilles mais bon c'trop la criz faut manger toussa ! merci pour la dynamite, j'ai l'impression d'être barre ovomaltine !