lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

vendredi 28 août 2009

Le jour où j'ai eu l'immunité

Ce soir est un grand soir tu sais ! Oui partons, juste toi et moi, au bout du monde avec juste ton sac à dos, ton maillot de bain et tes baskets. Ce soir on part en Micronésie même si tes vaccins sont pas à jour ! Ouais la classe chez Lolita, je sais.

Tu sais pourquoi je te propose ce voyage ? Parce que ce soir c'est la nouvelle saison de Koh Lanta ! Et ça chez Lolita c'est sacré ! Je suis tombée dedans il y a cinq-six ans et chaque année je trépigne d'impatience à l'idée d'entendre parler de totems, immunités, clans, et conseils. Un été ne peut plus se finir sans Koh lanta, c'est devenu l'été indien moderne, ça a un gout de Robinson Crusoé sans te péter un ongle, on imagine le dépassement de soi, la réflexion, l'aventure humaine et ça c'est beau comme un calisson.

Ça commence par le plaisir de découvrir le casting. J'en viens à me demander à force s'il n'ont pas une liste de stéréotypes de gens qu'ils nous resservent chaque année mais qu'importe c'est ça aussi qui est bon. Pis ça chante tout les accents de la France à l'autre bout du monde, du Putaing Cong à biloute tout le monde est là comme dans Intervilles mais sans les vachettes.

Dans le désordre tu trouveras l'ingénieur informaticien, qui lui écoutes moi bien, à passer son année à s'entrainer, Koh Lanta c'est devenu sa vie depuis qu'il a ingurgité sa dernière part de galette des rois à l'épiphanie de sa boîte en janvier dernier. Tout y passe, du vélo à fond les ballons les pédales, de la natation à la pause déjeuner et même qu'il s'est entrainé à faire du feu. Il est persuadée qu'il va fumer tous ses adversaires et tu sais dès le début qu'il va se faire pourrir la gueule tellement il est casse-totem pour finir par dégager en troisième semaine (les paris sont ouverts). Le mec il a pas encore compris que la nature humaine elle fonctionne pas en binaire et qu'on résout pas un problème à coup d'algorithme. Y'a aussi ceux qui seront surnommés les anciens parce que c'est galère de se rappeler de tous les prénoms, qui sont pas forcément ceux qui vont se revendiquer les meneurs, ça c'est leur force, eux ils vont comploter en sous-marin c'est fourbe un vieux.
Par contre y'a des 35-40 ans qui seront ceux qui vont s'autoproclamés direct la place de meneur de l'année, genre parce qu'ils ont trouvés l'eau ou pécho un mini-crabe. Ils décident tout pour tout le monde, ils gueulent, ils créent les clans et ils pourriront la gueule de ceux qui leur feront foirer des épreuves. Dans ces deux équipes il y a aussi les mères de famille. Alors elles un conseil, tu te méfies, car elles, malgré leur petit air de pas y toucher, elles vont te piner sur des épreuves. Bah oui je te rappelle qu'elle ont le mum's power en elle et qu'au moment où elles devraient/pourraient baisser les bras elle penseront à la fierté de leurs petits trolls en parlant de leur maman entre deux discussions sur les pokémons dans la cour de récré à la rentrée. Un conseil si tu peux les faire glisser sur un caillou, leur faire bouffer des plantes, des fruits qui donnent la chiasse tu le fais direct. Non c'est pas mal de faire ça, c'est stratégique ! Y'a aussi le flic, ou le militaire, le crs peut-être, ah non les crs y peuvent pas c'est la rentrée les manifestations recommencent. Curieusement ce digne représentant des forces de l'ordre a un comportement assez aléatoire et on peut noter qu'éloigné de ses copains de képis il se la ramène moins. Le bioutifoul monde de la beauté n'est pas en reste car ex miss-Bourboule, ou ex mannequin, il y aura toujours une ou deux grognasse qui pleureront de leur beaux yeux ourlés de maquillage permanent que leurs poils repoussent et que c'est trop la honte tu vois hein, qui pignent parce que ses affaires sont tûtes mouillées et qu'elle a froid, qu'elle a mal dormi, bah oui elle avait froid. Elle, elle s'est trompée d'émission, Secret story c'est par là Mzelle, allez dégage. Enfin, même si j'en oublie, il y a les p'tites meufs qui n'ont rien de princesses dans le diktat de la mode actuelle, qui se préfèrent en Lady Oscar *soupir* et qui d'ailleurs n'aiment pas ça les princesses *soupir*. Elles aussi se sont des adversaires de poids. Elles ont le mental, ouais c'est comme ça qu'il disent dans l'émission, elle ont la beauté, ouais je sais c'est pas ça qui comptent dans l'jeu mais ça compte vachement pour moi, et elles ont souvent des corrones aussi grosses que leur mental, c'est dire. Ce sont des meufs qui vont passer trois heures sur un poteau en plein cagnard et qui iront loin. Oui lecteur de mon coeur, en général ce sont mes chouchoutes, that's it.
Je te fais exprès l'impasse sur le fonctionnaire, car c'est la rentrée, ça pue la grève de la ratp à dix kilomètres à la ronde et que j'aime pas ça les fonctionnaires.
Comme dans toute émission de téléréalité tu te ballades de profil d'anonyme en reportage sur Michel qui est boucher dans la Dordogne, c'est un peu le moment Jean-Pierre Pernault de la première émission. Ensuite on rentre dans le vif du sujet, le jeu, le combat, la compétition. Ce soir écoutes-moi bien comment c'est vachard ils arrivent à 18 sur la première épreuve et même pas l'temps de se boire un verre de bienvenue ou de papoter avec des vahinés locales que bam y'en a deux d'éliminés. Tu trouvais que Dallas c'était un univers impitoyable et bien franchement c'était du pipi d'pigeon.
Ensuite tu te retrouves dans des équipes, des clans avec des noms prononçables mais absolument pas retranscritible, ça donne un truc comme ça "les nawouayes contre les korans" en gros c'est le jaunes contres les rouges. Pour te remettre de tes émotions tu serais en droit de rejoindre ta chambre, prendre une douche et rejoindre tes potes de couleur primaires autour du diner. Mouahmouah tu rêves ! Non t'es claquée mais tu dois quand même te la construite ta petite cabane au Canada en Micronésie. Bilan tu t'écroules le ventre vide, mort de fatigue avec des fringues croutées par de la boue sur des feuilles de bananiers comme paillasse.
Dès le lendemain les bras et les nez commencent à rougir, le bronzage intégral t'oublies pour eux ce sera bronzage bidochon. Là ça s'organise un peu comme au club Med, tu fais les activités de ton choix : faire du feu, chercher de l'eau, du maniocs, tu bronzes sur la plage toussa. Et parfois pendant des excursions qu'ils appellent récompense on te présente des autochtones qui t'apprennent à faire des cuillères, un plat typique ou pour ceux qui galèrent à faire du feu.
Ahhhh le feu ! C'est vrai quand on y pense, aucune de ces 18 personnes n'a pensé à glisser un briquet dans son sac ? Du coup ils s'énervent à tour de rôle sur des bouts de bois, on se croirait dans la guerre du feu c'est exaltant hiiiiii ! C'est aussi à ce moment là que l'ingénieur il agace déjà sévère. Bingo cette année aussi, il en branle pas une et il critique, Freddy je te le dis c'est mal ! Non le feu tu ne sais pas mieux le faire que les autres, la preuve, si c'était le cas t'aurais fermé ta bouche pas belle et tu l'aurais fait chauffer ton bâton.
La journée se continue par une épreuve d'immunité. Et là c'est le moment où touts les candidats aussi méprisables soient-ils ont mon plus profond respect. C'est pas à cause des limites qu'ils repoussent ni de leur fameux mental. Non le truc ce sont les règles des épreuves, que l'animateur balance à une vitesse incroyable, bah tu vois, moi, sur le coup, j'y pige pas un traitre mot au bousin. c'est une fois que je les vois dans la boue, ou saucissonnés au dessus de l'eau que je comprend ce qu'ils doivent faire. Une équipe avec quelqu'un comme moi et c'est la loose directe, genre vous pouvez répéter la question ?
Les conseils c'est aussi un grand moment de bonheur télévisuel. Une leçon de vie aussi. Ça arrive quand l'une des deux équipes perd cette fameuse épreuve d'immunité, elle doit tuer l'un des leur éliminer l'un des leur. C'est aussi le moment où toute une équipe s'assoit autour d'un feu et animé par un meneur d'une parole neutre mais pas aveugle les rancœurs sont balancées au grand jour on se dit ses quatre vérités et ça remet d'équerre pas mal de choses. Parfois je me dis qu'il faudrait faire des conseils chaque semaine à la firme ou dans un paquet d'entreprises et bim tu dégages le plus chiant à la fin. Bon moi on est d'accord que j'aurais toujours l'immunité car hein c'est bien connu sans leur mini-cheffe ils sont perdus ;)
Donc dès le premier jeu d'immunité perdu, et à l'approche de ce conseil tu oublies tes potes et c'est parti pour les alliances. Les mecs direct veulent tej' une fille, parce qu'une fille c'est faible bouh. Je fais pas des stats sur les warriors des précédentes émissions mais les mecs devraient parce qu'ils se font souvent semer par les p'tites nénettes dont je parlais plus haut, bah si lecteur de mon cœur, tu sais, mes chouchoutes. Du coup les filles bah elles se disent œil pour œil totem pour totem et à leur tour elles s'organisent pour gicler un mec.
Le verdict de fin d'conseil ? Homme, femme qui refait ses valises ? Tu pensais vraiment qu'j'vais te le dire ? Bah non tu vois t'avais qu'à regarder et puis c'est tout nanméoh !

Tu vas m'dire, lecteur de mon cœur, après tout ce blabla, bah si t'aimes tant Koh Lanta pourquoi tu n'y vas pas. Parce que primo j'ai un mot d'excuse du médecin pour cause d'arachnophobie. aigue et un autre de mon coiffeur qui dit que je ne peux pas vivre 40 jours sans lui . Ensuite et surtout je pense que je crois je serais un vrai cauchemar pour mes adversaires. Non mais c'est vrai je suis chiante tu sais, je râle, je fais ma cheffe, je délègue, je glande, je fais des coups d'pute et.. Ça fait rêver hein ?! En fait à moi toute seule je suis touts les candidats, bon sauf les fonctionnaires mais ça je t'ai dit eux on s'en fout. Ouais remarque on pourrait faire simple. On m'envoie sur une pure île de rêve sans adversaires, et je ferais mon show tout' seule. Et comme y'aura aucune compétition peut-être qu'on peut laisser tomber le coté survivor et se faire le tournage dans un hôtel quatre étoiles ? non, si ? Allez si cette idée est acceptée je m'inscris au casting l'an prochain !

jeudi 20 août 2009

Le jour où les gens ont niqué la couche d'ozone

Si j'écoute la blondasse de la météo ça y est c'est l'assaut de la canicule qui s'écrase sur nos p'tites têtes sans défense. Le truc avec la canicule c'est que ça donne envie à la terre entière de passer son temps à oilp dans l'eau à boire des margarita frozen cul sec. Mais comme la vie est une pute cruelle on est quand même une majorité à avoir repris le travail, même que y'a une rumeur qui dit que certaines personnes n'ont pas pris et pas droit à un pet' de vacances ce summer, les cons les pauvres.
Pendant les vacances j'ai privilégié la marche à pied parce que j'aime le bruit des talons sur l'asphalte et le soleil sur Paris mais curieusement à peine ai-je repris le taff que me voilà parcourir les trois stations qui me séparent de la Firme (ouais la chance hein) en métro. C'est pas le fait que ça grimpe sévère jusqu'à Gambetta parce que ça je le fais souvent mais juste que j'aime partir cinq minutes avant ma prise de poste. J'ai donc dégainé ma carte navigo et euh ... go !
Et là, la claque, le drame, j'ai déchanté. Gens du métro, anonymes de tout horizon s'il vous plait il faut que ça cesse. Oui même toi, demoiselle qui hier, a partageait l'espace strapontin, ma proximité suprême tu es concernée. Nous sommes en 2009 et certes on nous rabâche les oreilles avec la couche d'ozone, la fonte des glaces, la fin du monde toussa mais la technologie est là pour t'aider. De merveilleux inventeurs ont crée un outil révolutionnaires pour toi mais aussi et surtout pour les personnes qui croiseront ton chemin, rentreront dans ton espace (ouais comme dans dirty dancing tu sais, ceci est ton espace, ceci est mon espace), peut-être même voudront en savoir plus et voir si une fois ton wonderbra jarté tu restes toujours aussi hot.
Cette exceptionnel objet s'appelle communément un déodorant. C'est fou il y en a dans les hypermarchés, mégasupermarchés, supermarchés, discounteurs, pharmacies, et même chez le rebeu du coin ! Incroyable isn't it ?! De la même manière que tu en trouves presque partout tu en as en spray, en roll, en crème et j'en passe et avec des packages de ouf qui sont pensés pendant des mois par des gens trop intelligents qui savent mieux que toi ce qui va te taper dans l'oeil et aussi avec une large palette de parfum, des senteurs proches du désodorisant à chiottes (que d'ailleurs tu ne dois pas confondre avec un déodorant hein par pitié), des parfums qui se déclinent en spray pour le dessus de tes bras, des qui tâchent pas tes vêtements noirs, qui durent 24h (tu n'es pas dispensé d'en mettre plus souvent hein) etc ... La liste est super longue mais je préfère te laisser découvrir ce merveilleux monde des cosmétiques pour aisselles.
Ainsi tu m'éviteras dans le métro de te sentir à dix kilomètres, d'être obligée de changer de wagons, d'avoir envie de vomir et de parfois avoir l'impression que tu es encore là alors que ça fait 5 minutes que tu as quitté les lieux. Laisses-moi plutôt rêver avec l'odeur délicate d'un déo que je ne connais pas encore !
Sinon tu sais quoi, je vais être obligé de te dénoncer à la RATP et ensuite les forcer à faire une campagne de reniflage, de douchette obligatoire et de distribution de sprays. Tu vois le bordel à chaque station ? Alors s'il te plait si tu ne le fais pas pour moi fait le pour toi et ton précieux temps à courir (et donc à suer) dans les couloirs du métro.
Je tiens aussi à dire que tu m'la feras pas à l'envers avec ton soi-disant environnement. les déos bios existent et les pierres d'alun c'est pas fait pour les blattes !
Demain Lecteur de mon cœur je te parlerais peut-être du merveilleux lieux qu'est une parfumerie ! Youhhh c'est mieux que les créateurs de beauté ici !

mardi 18 août 2009

Le jour où j'ai cumulé les premières fois

L'été touche à sa fin c'est certain, il n'y a qu'à voir le nombre de gens archi bronzés qu'on peut croiser dans les rues parisiennes. Personnellement j'aime brouiller les pistes car mon bronzage n'est que dans ma tête. Oui je suis restée blanche comme un cul malgré mon lézardage Toulousain. C'est comme ça je ne sais pas bronzer. Je rougis, je crame même mais je ne me suis pas vu avec la peau dorée since 1999, soit une éternité, une décennie, le siècle dernier quoi. Je me console souvent en disant que ma peau vieillira bien et que j'aurais des rides tardives et que la peau laiteuse c'est 'hachement beau aussi.
Bien sûr il y a plein de vacanciers qui sont sur les starting blocks des vacances, ceux qui aiment partir en dernier et revenir reposés quand les juillettistes ont perdu de leur éclat et retrouvé leurs cernes. mais ceux là ils ne comptent pas. Enfin je veux dire mes vacances finies c'est comme si l'été s'arrêtait. Mais non Lionel, mon fidèle lecteur (oui Lionel is back ... tu vois qu'les vacances c'est finies ...) ça ne va pas m'empêcher de porter mes petites robes légères et de me rouler dans les herbes hautes des Buttes Chaumonts. Je vais attendre encore un peu avant de sortir ma jupe plissée et mes babies vernies.
L'été ça résonne avec beaucoup de mots dans ma tête. Ça rime pas forcément mais ça sonne bien. Rire, bronzette, découverte, repos, insouciance, BBQ, mer, montagne, amis, rencontre, terrasse, légèreté, feux d'artifice, festivals... Il y a des mots qui manquent bien sûr, et d'autres qui se sont rajoutés au fil du temps. Mais il y a un mot qui est là depuis longtemps. Festival. Il est là depuis mes treize ans je crois. Quand j'ai commencé ma découverte du monde. Quand j'avais envie de liberté. Chaque année je trépignais pour partir à Belfort. Ouais pour les Eurockéennes. C'était une lubie certes, mais faut dire qu'à cette époque-là (ouh la vieille) les programmations étaient vraiment Rock. J'imaginais cette parenthèse d'une semaine où les tentes s'étendaient loin, loin, où la seule chose qu'on entendait c'était de la bonne musique, où les gens seraient forcément des belles rencontres. Bien sûr pour mes parents c'était hors de question. Tu feras ça quand tu seras grande. Du coup je me suis contentée du festival Aucard de Tours, la cité des anges. Attend, ça n'a rien de dénigrant car ce festival il envoie du pâté quand même.
Tu dois te dire que depuis que j'ai dépassé les un mètre soixante-dix je me suis rattrapée mais non, loin de là. Le plus près que je me sois approchée d'un festival c'était l'an dernier pour l'ouverture de Rock en Seine avec les mythiques Rage Against the Machine. Pourtant l'envie est toujours là, grave même. Mais le porte-monnaie moins déjà. Et puis ce genre de trucs ça se fait avec une tripotée de potes et ils sont comme moi. Une criz' économique dans leurs finances, des vacances en famille, en couple toussa. Il reste l'irréductible gaulois rocker mon pote Xy. L'hiver dernier il m'avait parlé d'aller au Wacken Open Air 2009. Soit le vingtième anniversaire, des pures têtes d'affiche, une tuerie de métal en résumé. Moi j'ai zappé le bousin comme d'habitude, parce que j'ai une mémoire de poisson rouge. Mais lui, c'te pourriture il y est allée. Et il m'a pas dit. Enfin si ... mais après, en me montrant les photos la gueule enfarinée. Et il a osé prétexter quand je lui qu'il abusait de ne pas m'en avoir parlé qu'il ne me voyait pas zoner dans la boue une semaine pour écouter du métal avec sa bande de potes chevelus. Genre pour me dégouter et presque me faire peur. Nan mais j'étais outrée hein tu penses bien. Je suis capable quand même de troquer mes talons pour des docs et mes robes contre des jeans et treillis. Au pire je me vois bien faire un festival en robe et en talons hauts, la classe même je dirais.
Tu sais ça m'a foutu un coup c'te histoire-là car c'est encore un été de plus où je vois passer des affiches dans le métro d'un paquet de festivals et moi je reste là spectatrice.
T'es triste pour moi là hein et presque tu me ferais un câlinou hein ?! Bah remballes tes bras parce que primo j'suis pas une fifille facile et deuzio je me suis bien rattrapée.
Car la raison pour laquelle je t'ai un peu snobé depuis quelques jours c'est pas que je boude, c'est pas que j'ai la flemme (bon si un peu j'avoue) c'est pas que je me suis empêtrée dans ma toile de verre et que je suis collée au mur. Nan, nan, nan.
La semaine passée j'ai cumulé les premières fois. Bah ouais attend 2009 c'est l'année du neuf. Le premier Eurochtar. Le premier passage sous la Manche. Les premiers pounds comme seule monnaie. Le premier séjour en Angleterre. Du coup les premiers Big Ben, Westminster abbey, Soho, cabines de téléphone digne de chapeau Melon et Bottes de cuir, relève de la garde, Tub Londonien, National Portrait Gallery et la première fois que je foulais le sol mythique de ... Wembley ! La ze classe ! Attend c'était pas pour voir un match mais pour entendre, ressentir et voir un groupe mythique : U2 ! Amazing ! Le stade était rempli à raz bord, les chansons étaient scandées par des anglais en délire venus de partout, les agents de sécurité d'une gentillesse hallucinantes, les pintes coulaient à flots et U2 pffff comment dire c'était exceptionnel ! Le jeu de scène, les lumières, leurs chansons Whouahh ! Je n'ai que des mots bien plats pour décrire ce que j'ai ressenti, d'ailleurs je crois que ça ne se raconte ça se vit. Et quatre jours après j'ai pas encore atterrie de mon petit nuage, j'en ai encore des frissons qu'en j'y repense, quand je regarde les tofs, quand j'en parle (bah ouais là je frissonne tu vois pas?).
Du coup dans l'eurochtar du retour je me suis finalement dit que les festivals c'était comme le bronzage, sûrement pas fait pour moi, mais qu'au même titre que le soleil je le prenais quand même mais au dedans de moi et bien le bon son je me le prenais en direct dans la face, en un coup. l'an dernier Rage, mythique aussi, comme un rêve d'adolescente, et cette année U2, comme un retour dans mes souvenirs d'Irlande en terre Anglaise.
Je me demande déjà ce que l'été 2010 me réserve...


lundi 10 août 2009

le jour où j'ai changé de métier

Ayant travaillé d'arrache-perceuse pied cette semaine pour que mon domaine soit digne de moi je me suis octroyée un peu de repos ce week-end. C'était pas forcément mérité vu tout c'qu'il me reste à faire mais les vacances c'est sacré bordel ! donc autant en profiter un peu. Surtout avec un soleil timide ma peau d'albâtre ne risquait pas d'être ravagé par un rayon à la con.
Du coup je me suis presque mise en mode touriste puisque j'ai dégainé les tongs et l'appareil photo dimanche ! Bon l'honneur est sauf car le short c'est pas ma came et le look bidochon me vaudrait des années allongée sur un divan de psy (ce qui soit dit en passant serait surement bon pour mon sommeil).
Le tourisme c'est bien mais même au mois d'aout où Paris est réputée pour être déserte, s'aventurer dans des lieux communs comme ze Eiffel Tower c'est la crise de nerf assurée. J'attendrais donc d'être Maîtresse du monde pour avoir le luxe de faire de cette sculpture en métal ma terrasse private à bronzing. Et c'est malheureusement comme ça pour une grande partie des monuments parisiens. Aller draguer la Joconde en toute tranquillité, même pas en rêve. Engueuler à haute voix Dieu et tous ses saints à Notre Dame sans choquer les grenouilles de bénitier, mission impossible. Faire du skate dans la galerie des Glaces sans spectateurs de mes plus belles gamelles, pas avant que Versailles deviennent ma maison de campagne. Du coup j'étais un peu dépitée.
Pourtant il reste un endroit dans Paris où les quelques touristes ne sont pas gênants. Ils sont même importants tant ils donnent du cachet à ce lieu. Et puis c'est un coin tellement grand qu'à défaut d'être tranquille dans une rue de Paris (pour y faire pipi par exemple) et bien là on peut rester des heures avant de croiser quelqu'un. T'as déjà dégainé ton "Paris for dummies" Marie-Renée et tu cherches frénétiquement hein avoues, c'est bien coquine tu es bonne élève, mais tu devrais savoir que Lolita est bonne (grave bonne mais là n'est pas le sujet) et qu'elle dévoile toujours ses tuyaux, joyaux, têtes de veaux et caniveaux. Cet endroit est quasiment en face de chez moi et j'adore m'y perdre : c'est le Père-Lachaise.
Bon forcément les cimetières ça freinent direct le commun des mortels, à tort franchement car s'il y a bien un endroit qui respire la vie c'est celui-là. Tu sais, et c'est là qu'ils prennent toutes leur importance, les visiteurs y font beaucoup. On y croise une faune variée et parfois aussi décrépie qu'une gerbe de fleurs après deux semaines d'exposition au soleil. Ca parle toutes les langues, ça immortalise sur papier glacé carte mémoire les plaques funéraires, ça court dans les allées, bref c'est presque comme un repas de famille pour les quarante ans de mariage de Tatie Huguette et Tonton Ernest.
La logique voudrait que je m'y ballade avec un plan histoire de primo pas me perdre, et deuzio aller uniquement voir les tombes dites célèbres. Mais il est pourtant simple de trouver le carré Vip des sépultures. Bah oui suffit de suivre les amas de gens ou bien de suivre les graffitis sur de nombreuses tombes pour trouver celle de Jim (ouais chuis leur voisine donc moi j'suis hyper intime avec les morts) et de son voisin de division Champolion et son mini obélisque.
Mais pour moi le Père-Lachaise ça ne se résume pas à ça. Et c'est en ma qualité de guide en freelance même pas payée, même pas déclarée, même pas y savent que je fais ça Le Père Lachaise et toute sa famille, bref ouais Lolita la guide de l'extrême fait visiter autrement ce temple des nonoss.
Car tu ne peux pas t'imaginer le nombre de célébrités qui se cachent dans les allées les plus désertes. J'ai toujours un paquet d'anecdote à raconter sur ce cimetière. Attend je te signale qu'il y a quand même la tombe du célèbre champion international de coiffure enterré là. True story. Et même la tombe du Père Noël. C'est là que le mythe se brise par contre car il s'apellait en fait Hector, et Hector Noël ça pue un peu l'poisson. Et puis aussi après t'être longuement recueillie sur sa tombe, de l'avoir remercié en silence de cette superbe trottinette rose que tu as eu pour tes cinq ans, tu te demandes si ce n'est pas un mort-vivant. Bah ouais attend le gars il est mort mais chaque année tu as des joujoux par milliers sous ton sapin fait avec amûr. Il y a aussi une famille qui mériterait d'être le point final de la marche des fiertés. Et oui une partie de la famille Gay est enterrée là. La prochaine fois je penserais à apporter un bouquet arc-en-ciel, juste parce que la tombe est toute à l'abandon et que ça me fait mal au cœur. Mais moi si je m'écoutais je passerais mes journées à retaper les tombes, nan mais y'en a qui sont tellement effritées que t'as l'impression de regarder une photo flou. Alors qu'avec un petit coup de peinture, de papier-peint et deux-trois coups de perceuse par-ci par là ça donnerait une seconde vie à toutes ses vieilles sépultures à la retraire. Une chirurgie plastique en quelque sorte.
Et puis aussi quand je fais le guide je laisse le choix aux visiteurs de choisir leur tombe. Nan c'pas glauque mais réfléchies, c'trop la criz' comme tu le sais et là-bas il y a des tombes qui font dix fois mon appart. Alors moi j'dis le jour où t'as plus les moyens de te payer un appart décent, pifpafpoufpef tu te rabats sur un joli caveau familial, tu fais un peu le ménage, tu mets un peu de couleur, tu fais installer en scred' free et le chauffage et woilou, plus de loyer, plus de contraintes et là au moins tes voisins te feront plus chier quand tu mets la musique trop forte !
Ouais décidément je devrais me faire embaucher et devenir guide de cimetière.

vendredi 7 août 2009

Le jour où le bleu m'allait à la perfection

A peine de retour du pays de la Violette j'ai du passer en mode cances-va step n°2 : Paris City les Bains Plage. Et si cette destination semble le paroxysme de l'exotisme pour un nippon ni mauvais (elle est nulle mais fallait que je la fasse) et bien pour une habitante de Paris (donc une Parisienne) c'est assez la chianli. Surtout que dans mes projets de vacances il y a une liste terrible de travaux pour rendre mon appartement décent qui me fout la migraine rien qu'en lire le premier point.
Oui Marie-Renée saches-le, la simple idée de mettre une salopette bleue et de me rouler dans la peinture m'excite autant qu'une boite de Tranxène. Mais force est de constater que je ne suis pas ma sorcière bien aimée et que tortiller mon nez devant mes murs en espérant qu'ils se transforment en décor de modes et travaux est une putain de perte de temps, je me suis donc résolue à lister tout ce qu'il faudrait faire pour avoir un chez oam aussi beau qu'un jéroboam. Oui je suis d'humeur poète-pouet je fais des rimes pourrites et je t'en fais profiter, lucky you !
Cette liste est longue comme mes jambes et elle me rappelle quelque peu les bonnes résolutions de rentrées scolaires que je faisais quand j'étais une teenage whore. Du coup elle est sacrément austère et ne se marie pas très bien avec l'esprit vacaciones qui me titille ma tête.
J'ai donc décidé mardi d'allier vacances avec rouleau de peinture et de ne pas me prendre la tête avec un planning hard core. Mais du coup quand je fais le bilan bah j'ai pas branlé grand chose.

Ça pourrait être la loose totale si je n'avais pas fait ce qui pour moi représentait des véritables challenges. Car finalement quand tu fais le pire, ouais bon le pire c'est la pose du parquet donc disons plutôt le presque-pire, le reste c'est de la gniogniotte !
Bon le reste c'est accessoirement m'occuper des murs soit le tiercé gagnant : ponçage, posage de toile de verre et peinturlurage. Mais tsss j'en mets mes tétons à couper que je vais te manager ça comme une pro, que dis-je une Valérie Damidot... ouais non peut-être pas quand même.
Parce que contrairement à cette dinde blonde je n'aime pas trop faire mumuse avec des pinceaux, de la colle et des équerres. non moi c'que j'aime c'est écrire, rêver, imaginer, découvrir, me perdre et devenir. Bref un truc d'artiste bobo plutôt maladroite et brouillon dans certains domaines tel la plomberie, la menuiserie, la peinture, l'électricité bref des crucs qu'abîment les mains.
Pourtant cette semaine, j'ai repousser mes limites dans ce domaine. J'ai explosé mes a priori quant à mes capacités dans ce domaine, je me suis émerveillée devant mon travail , j'ai résolu les problèmes inhérents à ce genre d'activité. J'ai, accroches-toi bien à ton lustre, percer des trous ! Des p'tits trous, des gros trous, dans du béton, dans tu bois, dans une porte, dans un mur, dans une table. C'était frénétique ! Ma première victime ça a été la porte de ma chambre. J'y ai fixé mes nouvelles poignées ! Mais attention crois pas que ça a été une partie d'ping-pong. Nan, nan, car les trous de mon ancienne poignée de porte n'était pas compatible avec la nouvelle. Donc j'ai du me rendre à l'évidence : il fallait opérer percer. Je ne me suis jamais servie d'une perceuse mais comme 2009 c'est l'année du neuf il fallait bien que j'innove dans ce domaine. Bon au départ ça partait mal, j'ai pété une mèche d'entrée de jeu. Et j'ai eu peur bien sûr. Et j'ai poussé des cris forcément. Et j'ai eu les yeux mouillés sinon ça aurait pas été drôle. Quand j'ai réussi à me calmer mes nerfs ont pris le pas sur ma raison et j'ai mis une nouvelle mèche et les mains crispés sur le bousin j'ai percé et percé encore, avec dextérité. Et j'ai réussi ! J'ai fait une petite danse de la victoire même après avoir installé les fameuses poignées noires, j'ai crié ma fierté par la fenêtre et ai salué gracieusement mes voisins admiratifs ma perceuse à la main.
Du coup j'ai senti mon mojo-salopette bleu au taquet pour poser ma nouvelle tringle à rideaux dans ma chambre pour qu'enfin quand je dors pendant la journée mes somptueux rideaux noirs empêchent le jour de me casser mes couilles virtuelles. Je te plante le décor : une tringle de store tombant en lambeaux recyclée en tringle à rideaux, des rideaux beige n'occultant rien, un mur se fissurant et explosé par les trous de la vieille tringle. mais là même pas peur. Assise sur mon échelle de la mort (pas de la mort parce qu'elle est top design mais de la mort car elle est juste hyper bancale), la perceuse à la main, des chevilles en plastique et des vis coincés entre les lèvres j'ai apprivoisé l'air, la surface, la matière, l'univers et j'ai percé, percé comme une forcenée, j'ai sué aussi parce que ce n'est pas facile de jouer l'équilibriste en plein cagnard. Et encore une fois le résultat a été à la hauteur de mes espérances : un rideau blackiful qui glisse sur une tringle hyper bien fixé au mur !
Tu sais que ça m'a quand même pris des heures de faire ça, parce qu'il faut aussi nettoyer toute la merdouille, la poussière et tout et tout. Du coup ce jour-là j'en ai pas fait plus. J'ai juste contempler mon œuvre une bière à la main comme une ouvrière digne de ce nom. Bon ok trois bières. Mais c'est que la chaleur ça donne tellement soif !
Et c'est donc le lendemain, qu'armée de la perceuse, ma nouvelle cop's, et sans aucun stress je me suis construite un petit plan de travail d'appoint en attendant d'avoir scié proprement le vrai beau plan de travail. Bon ok ma création comme j'aime à l'appeler depuis deux jours est un peu bancale car je n'avais pas les bonnes vis mais n'empêche que je peux me faire des salades autrement qu'en équilibre au dessus du frigo. Et oui une fois de plus je suis fière. Et il vaut mieux car je suis quand même une foutue feignasse et quand je vois tout ce qu'il me reste à faire sur ma liste j'ai comme qui dirait envie de clouer au lit avec les larmes aux yeux.


mercredi 5 août 2009

Le jour où le crime fut puni

Tadaaaammmmm ! je suis de retour pour vous jouer un mauvais tour from Tûlûse ! Ca va, je t'ai pas trop manqué ? J'ai vu sur google analytics qu'il y avait des nostalgiques de mes aventures et quand on s'emmerde bah c'est comme sur les chaînes hertziennes, on se tape les redifs. Mais laissons ça derrière nous, je suis belle et bien, surtout belle remarque, revenue et j'ai forcément plein de crucs à te raconter ! La preuve je suis rentrée dimanche et depuis je cogite sur ce que je vais te raconter en preum's ... Non j'déconne en vrai j'avais grave la flemme. Mais t'sais j'ai un peu une cervelle de poisson rouge alors faut que je te raconte vite un max de choses sinon pioufff ça passera à la trappe au lieu de passer à la prospérité des blogs. Ouais en vacances je me la pète encore plus, c'est comme je porte pas de p'tite culotte une quantité de fringues forcément plus light l'été je peux m'permettre d'alourdir mon égo.

J'ai donc découvert l'ID tgv et je vais pas te mentir c'est comme tout les trucs de fonctionnaires, sur l'papier c'est presque beau, presque que t'y crois, c'est l'Eden sur Terre mais en vrai ça pue un peu l'poisson du cul. Nan mais c'est comme quand on te dit va à l'anpe si t'as pas d'taff et après t'en ressortiras avec du boulot direct tellement y'a des offres de ouf-dingue sauf que bah tu connais l'bousin en fait la France c'est pas le pays des bisounours et des chômeurs y'a a whatmillions de milliards.
Déjà faut qu'je te dise que j'ai rien cruisé. J'ai même pas maté. J'ai plaqué personne contre la tablette des wc dégueulasses du wagon 13. J'ai pas dansé jusqu'au bout de la night sur un rythme de foooolie. Je me suis pas saoulé au Bombay-Coca ni à la bière.
T'es déçue hein Marie-Renée, lectrice de mon coeur ?! Ah ouais Lionel étant parti en vacances c'est Marie-Renée intérimaire de seconde main qui le remplace. Ne soit pas déçue car j'ai bel et bien eu une compagne de nuit... non pas une insomnie, une vraie fille faite de chair z'et de sang. T'as envie que je t'en dise plus du coup Marie-Renée ? Que je te donne des détails torrides ? Que je te liquéfie ta p'tite culotte ? Mouahmouah tu peux toujours rêver ! Enfin pour le dernier truc on peut toujours en parler ... Hahem ... Cette jeune femme est arrivée telle une surprise inattendue, comme toutes les surprises, à la suite d'un coup de téléphone. Je venais de poser ma valise au dessus de moi, mon coca dans son petit porte-bouteille, des magasines de musiques, de filles et de pipoles dans le petit clapet prévu pour, et enfin Raspoutine se mettait doucement à ronronner quand, au moment où je textais Mémé pour lui rappeler mon imminente arrivée (oui avec Alzeimer il vaut mieux être prudente) j'ai reçu un appel du Petit Con. Oui, oui c'est comme ça que je l'appelle. Il le mérite en même temps. Le Petit Con me dit donc que Mémé, son amoureuz' lui avait dit que je prenais le train ce soir et que comme il était dans les parages il voulait me faire un slurp sur les deux joues. J'étais pas trop chaudasse hein, parce que j'aime pas les vieux gens qui bavent déjà et qu'ensuite j'étais bien installée et que je commençais à scruter mes compagnes de wagons qui s'installaient elles aussi. Avec IDtgv tout le monde ne peut pas approcher du train, seul les gens munis de leur billet peuvent le faire. Alors après avoir râler, trépigner, m'être rouler par terre, j'ai quand même décidé de venir lui claquer une bise (bien sèche). Il a fallu que je range un peu mon petit bazar, que je déronronne Raspoutine, que je referme mon coca pour pas perdre toute les petites bulles. Quand je suis arrivée au point de contrôle j'ai vu que caché derrière El Petit Con il y avait une surprise. La Fameuse Surprise ! Et oui Mémé était là avec sa gueule enfarinée ! Revenant de Copenhague elle avait calculé son coup pour se retrouver dans mon train à oam, dans ma première à oam, dans mon wagon à oam ! Elle est forte la vieille croûte quand même hein.
Tu vois c'est pour ça que j'ai oublié tout mes plans sur la comète pour bavasser avec elle, rire et tout. Bah ouais une meilleure amie ça évince souvent un paquet de meufs sans intérêt. Non c'est pas rude c'est honnête. Ensuite comme on avait droit à un full credit sur la carte bancaire du Petit Con pour se pinasser la gueule au bar on a foncé dans le coin "C'trop la teuf dans les IDtgv". Alors là c'est tout un concept. Tu t'attends à un truc de malade mentale de la tête. Genre un Dj qui mixe du pur son dans un coin, des canapés, une carte de drinks digne du Coste, et des danseuses qui se dandinent lascivement. Bon ok c'est moi qui m'attendait à ça. En même temps c'est sacrément vendeur. Et sur le terrain tu te retrouves juste avec le traditionnel wagon snacking d'un tgv classique avec une carte de bière affiché et de la musique forte. La bière étant plus chère que sur les Champs et la musique aussi pourite que celle d'un mariage en province avec en prime les blaireaux bourrés pour la petite précision. Du coup on a continué notre course vers le compartiment lounge, là où tu peux jouer, te détendre, regarder des vidéos, prendre un café. Même combat, un wagon classique avec pas d'jeu, pas d'gens, pas d'ambiance. Mais bon comme on avait bougé nos fesses et que passé minuit notre wagon venait d'être plongé dans l'obscurité nous nous sommes installées là pour continuer à passer en revue nos derniers potins. Vers deux heures et ne voulant pas être trop décalquées à notre arrivée on a retrouvé notre wagon 1. La banquette où nous avions squatté auparavant avec nos magasines était toujours libre. Mais c'était la seule. En grande princesse j'ai laissé le privilège à Mémé de dormir sur la banquette, c'est ce qu'on appelle le privilège de l'âge parait-il et je me décidais à retrouver mon siège initial, tout raide, tout pas moelleux, tout plein de clim, Ô oui plains-moi lecteurs ! Mais comme j'aime lire avant de dormir j'ai bisouté Mémé et ai voulu prendre Public qu'on avait laissé en haut de notre pile de lecture de vacances pour me nourrir de cette philosophie qu'est le Pipolisme. Et là Horreur, Enfer et Damnation, Merguez Frites, Catastrophe !!!!! Public avait disparu !
Ou plutôt quelqu'un avait semble-t-il volé Public ! Le crime suprême. Mémé m'a quelque peu raisonné car je m'apprêtais à faire rallumer toute les lumières du train, à demander aux contrôleurs une fouille minutieuse voire même à stopper le train. Non, non la voix de la sagesse a dit qu'il valait mieux oublier ça et dormir. Autant que dire que je n'ai quasiment pas fermé l'oeil de la nuit. Pas à cause de Public non, mais parce que je ne dors quasiment jamais dans un transport. Le matin à 6h, la lumière se rallume brutalement chez IDtgv et ils t'offrent pour s'excuser un café bien chaud. Lunettes de soleil visés sur le nez Mémé et moi sommes parties chercher notre dose de caféine dans les premières. L'occasion pour nous de scruter sur les tablettes des wagons traversés et de, nous l'espérions, remettre la main sur Public. Sans succès. Par contre, et pour notre plus grand bonheur nous avons retrouvés les blaireaux bourrés... Hahem. Quand t'as pas dormi, t'es comme qui dirait pas bien réveillée. Du coup l'heure qu'il te reste à tourner en rond dans ce train tu la passes en sirotant ton café et en comptant les minutes qui te séparent de cette cigarette bien méritée que tu fumeras sur le quai en fuckant bien fort la loi anti-tabac. Le Doumdoumdoum annonçant Toulouse-Matabiau a vite retentit et nous avions renoncé à retrouver Public mais pas à passer des pure cances-va quand à la descente du train nous avons vu une mouf, que dis-je une pouffiasse rangeant tranquillement un magasine aux couleurs criardes dans son sac à main : Public ! Ah la pute ! Alors là notre sang n'a fait qu'un tour et Mémé a balancé sa canne sa jambe pour faire un croche papatte de killeuse à notre voleuse qui s'est étalée par terre. Je l'ai choppé par le colbac et ai écrasé mon visage contre le sien pour lui dire qu'on ne vole pas impunément sans en payer le prix. J'ai repris Public de son sac pendant qu'elle se relevait et lui ai balancé son baise-en-ville délesté en travers de la gueule. Ou peut-être que j'ai juste snobé le bousin pour courir vers l'air pure et m'envoyer une dose de nicotine en plein mes poumons. Lecteurs de mon coeur je te laisse choisir l'option qui te plaît le plus, prend ça comme un bonus de l'été, un jeu de vacances ! La prochaine fois, si t'es sage je te mettrais un sudoku ... que j'aurais pécho dans Public off course.