lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

mardi 30 juin 2009

Le jour où j'ai eu les services secrets sur le dos

J'ai toujours été fasciné par le pouvoir de Google sur la vie virtuelle.
Non mais c'est vrai sérieux, moi tu m'entendras rarement dire au boulot un truc comme oh tiens je vais chercher ça sur un moteur de recherche. Nan moi j'dis je googleuhise le bousin C'est quand même plus court et ça fait plusse geek. Ouais je passe pour une geek dans la firme car comment te dire, la firme nous oblige à utiliser ... rhan comment on dit merde ... Ah oui internet explorer, désolée le trou. Oui, oui toujours autant de talents exceptionnels, puisque j'imite à merveille le trou virtuel ... Hahem. Bref donc ouais internet explorer. Du coup quand je me mets à parler d'ouvrir plusieurs onglets en même temps ou pire de dire que je prend mon café le matin devant Raspoutine, bah là tout les gens de la Firme, qu'on nommera les Firmins parce que c'est bien niais comme prénom, ils sont hallucinés. Toi, Lionel mon fidèle lecteur, tu sais que c'est qued' dans le domaine de la geekerie et qu'au final je fais bien pire mais pour eux ignares qui regardent la roue de la fortune en rentrant du boulot bah c'est trop décalé comme concept.
N'empêche rappelles-toi le google d'il y a quelques années. T'avais les cheveux looongs, un crocodiiiile sur ton blousooon ... Euh non, bref ... Google il y a pfff 5 ans je crois n'était qu'un moteur de recherche ambitieux et déjà plébiscité par énormément de gens around the world.
Mais ce n'était que la partie cachée de l'iceberg du cerveau de ses inventeurs. Depuis ça a été la déferlante ! On a d'abord regarder les pyramides (en Egypte hein pas à Sarcelles) sur Google earth, ensuite on s'est mis à rechercher des blogs sur le blogsearch.google, à traduire tout et nawak avec leur service de traduction, à se torcher le cul avec l'appli googledanstoncul ... Bref google est devenu un truc de foooulie qui te permet de faire du tout avec leurs outils. Sur ce coup là, moi j'dirais bien ouéj les gars. Non mais vraiment.
Il y a aussi eu la création de gmail by google, la boîte mail à la capacité de stockage évolutive, avec un archivage hyper bien organisé et tout. Non, non j'te rassure c'est pas une note sponsorisée car à toute cette merveilleuse technologie il y a un mais.
Ce mais c'est cette espèce d'espionnage du contenu de tes mails qui te bombardent de liens commerciaux en rapport avec ton blablatage. Nor malement tes mails sont quand même soumis à une certaine confidentialité mais non google il est tellement fort comme Musclor que bah il te fait passer l'business discrètement et même des fois t'es tenté de cliquer parceque bah si c'est en rapport avec tes mails bah ça peut t'intéresser.
Mais là où je me pose des questions, c'est sur les récents mails fréquents que je reçois de gayvox. Je me demande si mon fidèle gmail n'est pas qu'un espion à la solde de tout un tas de compagnie (peut-être même la Firme) qui font irruption à nouveau dans ta vie quand t'as potentiellement besoin d'eux. Je ne me rappelle pourtant pas m'être épanchée dans des longs mails pleureurs auprès de mes ami(e)s sur mon nouveau célibat. Nan moi j'ai free j'ai tout compris je leur pète juste les couilles vituelles pendant des heures au téléphone. Heures durant lesquelles je continue à vivre, pipi, caca, popo, douche et cuisine, rien ne leur échappe. Bref je me sens hyper fliquée du coup. J'ose pas ouvrir les mails de GV des fois qu'ils penseraient que c'est une invitation à me bombarder encore plus alors que dans ma tête j'en suis pas encore là. Je trouve ça même moyen moins en terme de tact. Ouais ça fait vautour tournant autour de la barback, et moi chuis pas une barback qu'on se le dise, t'entends Gmail !

Depuis, j'ai envoyé des faux mails tests pour appâter l'espionnage et l'induire en erreur ... je suis sur le qui-vive, bientôt j'dormirais plus. Presque j'arrêterais de télécharger... Chuttttt... Surtout si vous recevez un mail bizarre, ne montrez pas que vous avez compris et commencer à coder vos mails ... chuis sûre que Google a bien une appli de codage, non ?!


dimanche 28 juin 2009

Le jour où la Bastille fut prise

Nous partîmes 200.000 mais par un prompt renfort nous nous vîmes 700.000 en arrivant au port à Bastille. Par cette belle journée les rues de Paris ont perdu un peu de cette grisaille habituelle, de ces silences parfois si pesant, de ces encore trop nombreuses personnes intolérantes à grand coups d'enceintes surdimensionnées, de slogan forts, de plumes et paillettes, de rires et de fierté.
Pourtant ma journée a moyennement bien commencer. Déjà je me suis réveillée tôt. Parce que je voulais faire des crucs avant de partir marcher. Noyée dans mon café c'est vers 8h30 que j'ai reçu le sms qui risquait de me planter ma journée. Les M&M's qui avaient décidé de quitter leur Touraine et de participer à la marche Parisienne annulaient leur venues pour raison médicale. Bien que comprenant la situation je n'étais ni en colère ni rien de ce genre, juste déçue qu'on ne partage pas cette journée ensemble. Ayant prévue d'y aller avec elles, je ne m'étais pas trop occupée des disponibilités de mes amis. J'ai commencé à recevoir des messages d'un ancien collègue. Quand je lui ai répondu que je ne savais pas si j'allais venir parce que mes cop's ne venaient pas cette bourrique n'a pas tilté une seconde que c'était un appel du pied pour le rejoindre. Tu m'diras j'avais qu'à le dire clairement mais tsss depuis quand une fille c'est simple, hein ? Bref il était embêté que je sois dans le spleen en ce moment, que j'étais trop la plus merveilleuse de toute et que c'était juste inadmissible que je sois célibataire et qu'il fallait qu'on se voit vite. Argh. Les heures avançant doucement mais surement je commençais à me dire que j'allais passer l'après-midi au ciné ou sous ma couette parce que pour moi c'était aussi une journée de partage, d'échange et de rire. Et que du coup y aller seule ça me dérangeait.
Unetelle était déjà en vacances, une autre à un barbec' en banlieue, une autre en train de bosser (vive les soldes !), un autre en week-end en amoureux en Bretagne, ma meilleure amie toujours kidnappée par cette foutue ville Rose. Bref quand t'as la loose, t'as la loose.
Avant de me détendre dans un grand bain j'ai envoyé un ultime message. A Hellgirl. C'est pas simple de plus partager tout les p'tits trucs du quotidien quand tu l'as fait auparavant si naturellement. Donc ouais j'ai dit que j'avais été abandonnée par les M&M's et que tu coup bah j'allais même pas aller bouger mon cucul sur les bits cadencés de la marche.
Là coulage de bain, enfouissage de tête dans l'eau, barbotage de petits canards. Le bonheur.
Tout un coup bim, bam, réponse de la demoiselle. Bah appelles mes coupines. Moi je bosse mais elles seront contentes de te voir et hors de question que tu restes enfermée chez toi. Ouais elle me connait bien, car c'est ce que je m'apprêter à faire. Mais parce que je lutte contre mon côté huître j'ai envoyé un message de SOS à celle, qui avec son rainbow flag en guise de cape est devenue Sïouper Gouine. Et un des pouvoirs de Sïouper Gouine, en plus de piner la terre entière au ski l'hiver dernier, c'est de m'avoir fait bouger mon cucul jusqu'à Luxembourg pour les rejoindre.
En fait j'parle beaucoup, presque tu crois que je suis une pipelette à forte poitrine gueule mais en fait en vrai dans le dedans de moi je suis sacrément timide et donc rejoindre des copines de copines dont au final je n'en connaissais qu'une ça, c'est un sacré challenge pour moi. Presque mon Everest, mais je me suis dit que c'en était trop, que ça, ça me pourrissait trop souvent la vie donc oui je décidais d'y aller, de passer l'après-midi avec des personnes que j'allais découvrir et que ça allait être bien cool. Et ce fut l'cas.
J'ai passé une super bonne journée, pleine de discussions, de rires. On a bougé nos p'tites fesses même si pas assez. On a noté que sur beaucoup de chars il n'y avait pas ou peu de femmes et que ça nous faisait râler. On a dansé sur du Michael Jackson, du Abba, du Aretha Franklin, des boumsboums. On a admiré les gens, leurs tenues, leurs originalités, leurs visages lumineux.
J'ai voulu éviter la viandes saoule le soir du coup je suis rentrée repue mais heureuse de cette journée aux premières lueurs de la lune. Finalement j'ai pas tant la loose que ça, c'est juste une question d'attitude ... donc je finirais sur une pensée de la grande philosophe qu'est Lorie : il faut avoir la positive attitude.
Rho putain c'qu'elle est forte, j'ai presque envie d'pleurer.

mercredi 24 juin 2009

Le jour où l'assiette était orange

Halala t'as cru que j'étais mort fidel Castro lecteur mais non tu vois j'ai qu'un couteau à beurre innofensif dans ma cuisine, qui n'a toujours pas l'air d'une cuisine et juste parfois faut se taire plutôt que de dire des conneries. Je t'entends déjà siffler que je devrais toujours me taire partant de ce constat-là, mais vois-tu j'en ai des trucs à te raconter et je sais que c'est bon pour toi comme un chokobon qu'aurait un peu fondu au soleil.
Ce soir je me sens prête à te raconter la vie et la lune, comment j'ai pourfendu les méchants, la théorie de la vache-qui-rit, comment les nouvelles recrus de secret story sont merveilleusement critiquables ou bien encore comment moi je vois la fin de la série Heroes. Mais non tu vois parce que tout ça je l'aborderais le jour où j'en aurais envie. Ouais chuis navrée je sais déjà que je t'ai frustré, et j'avoue j'aime ça ! Faute avouée étant à moitié pardonnée laisses moi te narrer un truc absurde qu'on m'a sorti en réunion.
Dans la firme, si t'es malin et organisé, bref si t'es professionnel, quand tu veux faire une réunion tu la bookes à l'avance. Rien d'sorcier. Et plutôt bon plan puisque ça te permet à toi et tes petites gens, enfin les personnes qui se réunissent autour de ta merveilleuse personne, d'avoir à leur arrivée dans la dite salle, une nespresso déjà en route, avec suffisamment d'eau pour tous, des dosettes en veux-tu en voilà, des petits pains au lait et des mini viennoiseries à profusion. Ca moi j'dis c'est le minimum syndical mais c'est parce que tu as en face de toi, enfin c'virtuel l'truc hein, chuis pas en face de toi, cherches pas ! Putain des fois tu m'fais peur lecteur tu sais ! Bref donc je disais (c'pas simple de se concentrer moi j'te l'dis) que tu as en face de toi, une Lolita qui ,malgré des coups de sang et une grande prédestination à la délégation, est plutôt professionnelle. Oui même carrément en fait. Oui je m'auto-complimente et alors, j'ai un quotient émotionnel en grande demande en ce moment, donc ça mange pas de pain et ça fait du bien au dessous de mon sein gauche.
Mais ça tu vois, c'est pas le cas de tout les gens qui travaille à la Firme. d'ailleurs ce matin j'avais une réunion, c'est pas moi qui l'organisait donc je suis arrivée à l'arrache mais à l'heure, respect du cadre nianiania, et vla t'y pas que dans la salle, pas d'café, pas de miam, de thé, de tout quoi ! Blam l'animateur de la réunion n'avait pas booké la salle, l'ordure !
L'ordure on va l'appeler Shere Khan, tu sais c'est le lion pas mignon et foutrement vicieux du Livre de la jungle. Donc Shere Khan en plus d'avoir oublié l'amie Ricorée la pause café il s'est permit de m'enchainer sur un sujet plus que borderline.
Je taquinais une de mes collègues qui faisait sa provision de viennoiseries au début de la réunion. Parce qu'on a fait venir une pause et tout faut pas découner. Elle m'a répondu avec un clin d'œil en me disant qu'elle mangeait pour deux donc double ration. J'ai même pas eu le temps de répondre à son clin d'œil que le Lion tout pelé m'a balancé un truc du genre bah ouais Lolita d'ailleurs va p'être falloir s'y mettre !
Là l'ennemi m'a prise par surprise. Je savais qu'un regard-de-glace-qui-te-givre-jusqu'au-fion-en-deux-secondes ne serait pas suffisant. Mais j'l'ai toisé quand même. Parce que faut pas déconner. Ensuite je l'ai démonté en mode torero des bacs à sable. J'ai tournoyé avec ma tenue de matador et ma cape jaune et rose. Tu m'imagines, trop la classe. Je lui ai rappelé qu'il ne connaissait pas ma vie, qu'il y avait surement des raisons bien particulières au fait que je n'ai pas d'enfants et qu'en fait il ne savait pas même pas si j'en avais ou pas. A son sourire j'ai senti qu'il ne me trouvait pas crédible. Bon c'pas faux, j'ai pas l'air d'une maman. En même temps ça à l'air de quoi hein? on s'le demande ?! Bref j'ai sorti mes pics, et je l'ai criblé de remarques acides. Déjà t'évites de sortir ça à une femme de presque trente ans. Je pourrais être stérile, essayer depuis dix ans d'être enceinte, avoir tout juste perdue un bébé, être dans les premiers instants d'une grossesse et ne pas vouloir en parler de peur de le dire et de perdre le fœtus. Des raisons de ne pas balancer ce genre de conneries j'en avais des centaines. Une des filles de ma team est stérile. J'ai eu le malheur de lui demander gentillement quand elle parlait d'une ti bout d'chû trop chû si c'était le sien, bah j'vous explique pas la fontaine de larmes que j'ai du désamorcer. Mais j'ai pas été assez vicieuse pour l'achever en le noyant sous des pleurs de crocodile. Ouais je sais pleurer sur commande, actors studios babe ;) Non le coup de grâce, comme dans une arène a été décidé par le public. Par ma collègue future maman qui lui a mouché sa truffe de lion. Elle lui a juste dit qu'après avoir essayé pendant deux ans de tomber enceinte elle aurait trouvé ça inacceptable qu'il lui dise ça y'a encore quatre mois. Donc que comme il ne me connaissait pas assez il n'avait qu'à s'excuser, se la fermer et ne plus recommencer.
Sinon aujourd'hui j'ai mangé des carottes mais ça me rend pas plus aimable, faut p'être que j'en fasse une cure comme la gelée royale. Et j'ai découvert que Lara Fabian elle est trop coquine avec son nouvel alboum dont je vois l'affiche tout les jours dans l'métro. Toutes les femmes en moi ... La gourmande j'te jure!


lundi 15 juin 2009

Le jour de la fête de mères qui sucent des bites en enfer

Ce soir j'ai de la fièvre. Enfin toute la journée j'ai eu de la fièvre. Ma chemise qui me collait le dos tellement j'avais des sueurs froides, chaudes, et des fois tièdes un peu. J'ai le nez qui chouine, les sinus aussi sensible que mes seins en pleine invasion Russe, le ventre tout en vrac qui cherche à me faire délivrer des messages par tout les moyens possibles. bref c'est la fête à ma culotte et à tite santé de Princesse.
Du coup j'ai dit fuck l'audit, fuck les collègues, fuck les pikachus et je suis partie un chouïa plus tôt du boulot pour me rouler sous la couette. Et là, lecteur, toi qui m'aime au plus haut des cieux, tu te demandes ce que je fous devant mon blog. Bon t'es content quand même parce que je te chie une prose mais tu voudrais pas que je chope le H1N1 parce que je me suis pas soignée.
J'ai fonçait dans mon lit pour en rentrant et le temps de boire un thé et avaler mes petites pilulles bleues, roses et blanches j'ai allumer la télé pour mettre un fond sonore comme ça, tranquille. J'ai zieuté la fin d'in bed with Madonna distraitement et zappant ensuite, je suis tombée sur Paris Première. Et tu sais pas c'qu'ils diffusent ce soir ? Le meilleur film de tout les temps ! Ouais Madame ! c'est subjectif hein, mais c'est l'un des films dans mon panthéon cinématographique : L'exorciste ! Yeah baby !
Du coup, malgré la proche fausse mort que génère la crève qui m'assaille je me suis lovée sous ma couette avec la joie quasi infantile de revoir ce chef d'œuvre. Je l'ai vu quelque chose comme 40-50 fois. Je ne m'en lasse pas. C'est comme ça avec les films cultes. T'as beau connaître tout le dénouement, tu sursautes même plus quand elle descend l'escalier à l'enfer, t'es plus choquée de ses propos, tu t'en lasses pas.
La première fois que je l'ai vu je devais avoir onze ans (ouais j'ai fait un paquet de trucs à onze ans, j'étais au taquet, c'était mon année visiblement) avec des potes. J'avais pas peur, j'étais pas dégoutée, j'étais juste fascinée. Et ça m'est resté. Pourtant il a pris un coup d'vieux. Il est pas bourrée de technologie de foulie, mais justement c'est ce qui donne le plus de cachet à ce film. Ce côté dépassé, presque comme un reportage. Ah tiens ça y est elle a fait pipi sur la moquette, vilaine fille ! Dans le genre on pourrait penser que c'est un reportage il y a cannibal holocaust. Âmes sensibles et même âmes prévenues, dures et fortes s'abstenir.
Lorsque l'exorciste a été remasterisé j'ai eu le plaisir de le voir sur grand écran en projection privée. J'étais folle de joie car il est rare de voir un film sorti presque trente ans auparavant au cinéma. Y'avait en prime les scènes coupées que seul les adeptes du film ont su différenciés de la version jusqu'alors connu.
La chose surprenante ce soir-là, c'est qu'en plus de voir ce film si pesant envahir l'écran, la bande ou le lecteur de bande (tu notes comment je suis trop calée en nom technique dans l'domaine du cinéma) avait un problème. Du coup la bande faisait Chtack-tchack-tchatck assez régulièrement mais pas trop pour que ça fasse sursauter a quasi totalité de la salle à chaque fois. Même moi je me suis faite eu, c'est dire ;)
Et puis il y a eu ce moment délicieux à la fin, quand le générique imprimé ses caractères blancs dans l'obscurité, où une fois c'est élevé assez distinctement pour que la salle entière entende la portée de la remarque. Cette voix sans visage a dit, a demandé à la voix à côté d'elle : "mais en fait la petite fille elle était possédée c'est ça ?". Dans la seconde un raz-de-marée a couru dans la salle murmurant unanimement "c'est pas vrai c'est qui la blonde qu'a sorti ça ?". Il a suffit de la même seconde pour que le machiniste de la salle rallume les lumières et que tout les yeux se rivent sur la demoiselle en question ... Pour valider le fait que c'était bien elle et que même pas ça l'embarrasser de sortir un truc pareil elle a regardé son copain (le pauvre, il a eu toute ma sympathie) en lui disant "bah quoi ? qu'est-ce que j'ai dit ? j'ai pas compris c'est ça ?". Elle était blonde mais était-il nécessaire que je le précise ? ...
Allez à défaut d'avoir une superbe infirmière pour me soigner je retourne voir la petite faire des roulades sur son lit en grognant.


samedi 13 juin 2009

Le jour où les problèmes ont dansé sur des post-its verts

Depuis quelques mois, et après une année d'observation, mon directeur alias Gibbs (oui le Gibbs du NCIS mais comme il m'appelle Abby bah forcément c'est mon Gibbs ... logique) a décidé que tous ensemble on allait mettre en place un certains nombres d'actions pour se rapprocher du projet de l'entreprise. Un projet présentait en une douzaine d'items. Ces items représentent sûrement en une phrase courte et choc un nombre incalculable de dysfonctionnements actuels, d'envies des collaborateurs pour un futur meilleur (la classe je rime, j'vais finir cette note en slammant si ça continue) et c'est réellement motivant bien qu'un peu complexe de voir ce vers quoi on tend sur les trois années à venir. Quand on nous a présenté ça, j'ai ouvert de grands yeux en me demandant bien comment on allait résoudre l'amélioration des abords de l'entreprise ou des choses du genre. pas que je pense que c'est infaisable non j'aime trop l'amélioration et l'effervescence générale que ce genre de projet génère mais juste que direct dans ma tête ça a fait bon ok mais où quand comment ? Cash je cherche le plan d'action et presque j'ai eu le culot de demander à Gibbs bah ok donc comment qu'on va faire ?
Bah devant 40 personnes, le codir et les chefs dont je fais partie, soit 80 yeux, il a dit avec son accent de Toulouse un truc comme Ahhhh mais Abby c'est pas moi qui vait décider comment on va faire, mais vous les grands chefs et les petits chefs (oui moi je suis petit scarabée et au dessus de moi y'a grande blatte) et vos équipes qui allaient créer les actions pour tendre vers chaque thème. Donc là putain la claquouille ça veut dire qu'on va devoir bosser pour ça !
Non j'm'en doutais bien mais je ne pensais pas que moi, LolitAbby, j'allais me retrouver autant impliquée dans les rouages de ce projet.
Bon je continue à crâner t'expliquer toute l'organisation armagedonnesque que ça engendre quand on parle projet d'entreprise. On a fait appel à une entreprise de consultant pour nous aider à lancer la machine, bah ouais car même si on est bon dans notre secteurs d'activité bah on a pas la science infuse tu vois. Déjà moi consultant ça me dit rien de bon. Non mais c'est vrai j'aime pas ce genre de gens : le consultant. Et j'avais raison sur les deux y'en a un c'est physique tellement j'ai envie de lui faire boucher sa cravate et l'autre y m'a trop vénère mais j't'expliquerais plus tard ma frustration. Donc l'hiver dernier, en amont de l'annonce du projet ces consultants sont venus tels des fouines questionner différents membre de l'entreprise, faire un point, une photo de comment que ça s'passe t'y bien ? Moi j'ai pas participé à ça, y ont choisi qu'un panel j'ai snobé l'bazar. Ensuite ils ont fait des graf' avec des titres en caractère Comic sans ms et des couleurs dans tout les sens qu'ils nous ont présenté en réunion quelques mois plus tard. Entre temps les grandes blattes euh enfin les membres du codir (ouais mais pour certains c'est un peu kifkif) ils ont définis les items de notre projet.
Donc on s'est retrouvé en réunion, et une fois le projet annoncé comme tu l'as compris, il a fallu se mettre au boulot. En vitesse grand V.
Prez de la méthodologie - Création de groupe de travail - insertion de collaborateurs dans les groupes - réunion en mode atelier - réajustement en petit comité avec le chef de projet - prez de la première étape devant un grand panel de collègues - prez de la seconde partie de la méthodologie - réunion en mode atelier deux le retour - réajustement again - prez de la seconde et dernière étape et enfin réunion finale pour la définition de plan d'actions.
Tout ça en trois semaines... si je te dis qu'en prime j'ai un audit administratif tu doit bien te douter que dans sur mon bureau en ce moment tu trouves en vrac, des dizaines de tasses de cafés, des canettes de redbulls entamées ou écrasées, des restes de traces, et des power point à plus savoir quoi en faire. Ah oui en prime bonus parce que j'ai d'beaux yeux tu sais, je fais partie du comité de suivi qui accompagne, observe, se concerte, sur tout ça. Donc à cause de mes yeux bleus gris verts à tomber par terre je me tape deux fois plus de réunion.
Franchement pour ceux qui ne font qu'être présent aux réunions c'est assez tranquille. T'as du café, des pauses, des collègues qui pioncent discrètement ou pas, c'est assez cool finnaly. Mais moi j'assiste pas, bah non, tu savais pas encore que j'étais vernis moi. Je suis leader, leader de mon groupe de travail. Du coup j'organise, je cours après mon groupe, j'anime, je fais respecter le cadre à coups d'cravache avec poigne, je suis dynamique pour ceux qui ne le sont pas, j'en rêve la nuit etc ...
Pour t'expliquer un peu ce qui se passe dans les groupes de travail c'est simple. On a un thème où l'on a analysé qu'il y avait des dysfonctionnements. Ce thème c'est plutôt un process, enfin même carrément. On défini les acteurs de ce process, les temps d'actions de ce process. Tout cela ça définit le ??? le ??? bah le process putain suivez merde ! Ensuite nous avons redescendu ce process en notant les problèmes qui y sont liés. En les regroupant par famille de problème, parce que mon groupe on est trop des fous zélés et qu'on a claqué le beignet au consultant tellement on avait compris, survolé le bousin. Et enfin prochaine étape qui je te raconterais, ou pas (j'comprendrais que tu te fasses chier mais en même temps j't'ai jamais demandé de lire) c'est la recherche de solutions. Et on arrive sur ma frustration du petit consultant à lunettes. Tout les leaders se sont réunis avec leurs binômes (ouais j'ai un binômes mais j'en parlerais pas trop car ici c'moi la star) pour qu'on nous explique comment on devait amener notre groupe vers la recherche de solutions. Et bah à huit on a même pas réussi à respecter le cadre de la réunion alors qu'on impose ça fermement à nos groupes. Du coups la présentation réelle de la méthodologie a duré 20 minutes, power-point raz la gueule, et normalement il devait s'appuyer d'un exemple assez développé qu'on comprenne bien tout. Mais dans le non-respect des règles de la réunion, il y avait la gestion du temps. On l'a dépassé. On a pas eu notre exemple. Et l a décidé sciemment de nous montrer les conséquences de nos conneries. Donc là tu vois j'ai une prochaine réunion à mener. Je sais même pas si j'ai bien compris l'truc et si en trois heures c'est gérable. Je sais pas si je dois plutôt utiliser des post-its roses ou violets. je sais plus trop rien là. Et bon j'boude plus trop mais ce jour là en sortant de la salle de réunion j'étais trop vénère. J'ai debriefé avec mon groupe sur cette réunion sans leur donner la méthode qu'on allait utiliser, parce que bah j'en suis bien incapable j'ai pas tout compris pour le moment, mais bon si je dors pas de la semaine prochaine peut-être que j'arriverais à faire quelque chose ...

Ce travail, ce projet a été décrété occupation principale pour les leaders par Gibbs. Du coup ça vire tellement à l'obsession que je me mets à analyser tout un tas de dysfonctionnement dans ma vie de cette manière. Je lâche plus mes post-its, j'en ai collé pleins mes murs, j'ai trouvé un paquet de process remplie d'une tonne de problème et une fois de plus, dès que j'aurais compris comment on procède pour la recherche de solutions je vais en trouver. Et établir qui sait un plan d'action ... Ca serait drôle un truc du genre :
Acteur : radio réveil - Opop la chatte - Lolita
process temporel : sonne toutes les dix minutes - miaule après ses croquettes - éteint le réveil, grogne, râle, maudit la terre entière - se met en mode radio sur FIP - vient mordiller les pieds de Lolita - danse dans le lit, traîne et peine à se lever, part nourrir Opop et file sous la douche après un yerk devant la glace.
Liste des problèmes : le réveil n'a qu'une sonnerie qui plus est stridente - Opop ne sait miauler en silence - Lolita n'arrive pas à se lever tôt - Quand est-ce que Lolita passera cadre et sera libre de ses horaires ? - Maudire la terre entière ça peut-être grave si on écoute les soeurs Halliwell dans Charmed - FIP diffuse des musiques trop douces le matin - Les autres radios sont assez merdiques ou répétitives - Opop a les dents trop pointues - Perte de temps due à une nuit trop courte - stress d'être en retard - Nourrir Opop le matin au réveil sous peine de pipi félin sur le lit - Le miroir reflète trop la réalité et mine le moral de Lolita.

Bon promis dans une semaine j'vous fait une recherche de solutions et un plan d'actions. Ou bien j'essayerais de dormir plus de trois heures ...



mardi 9 juin 2009

Le jour où on a révoqué les grands prix littéraires

j'étais dans l'métro y'a encore dix minutes, je naviguais dans mes nébuleuses pensées en mode creu de vague lâche moi la grappe, quand j'ai eu un choc m-o-nu-m-e-n-t-a-l ! Un truc j'savais même pas qu'ça existait encore. Et ça tu vois je pouvais pas ne pas t'en parler cher journal intime lecteur de mon cœur, parce que moi je pense à toi, je sais que je te manque, c'est mon p'tit blog-it qui m'l'a dit. En 2009 le coup du p'tit doigt ça marche plus avec personne, par contre le pouvoir de blog-it tu dois y croire ! Donc ouais j'étais entre Gambetta et Père Lachaise quand j'ai levé les yeux sur la nénette qui s'était assise devant moi. Elle était plongée dans sa lecture et semblait si captivée et émotionnellement troublée par sa lecture qui j'ai tordu mon cou dans tout les sens pour voir ce qu'elle lisait. Un best-seller, un prix de littérature, un traité de philosophie de fooolie ?
Bah y'avait un peu de tout ça à la r'garder ... mais en lisant le titre de l'œuvre ça m'a quand même foutu l'doute, même profond humm. "Mariage arrangé" c'est marqué sur la couv' noyé dans un camaïeu de bleus. Je détaille un peu plus la couverture car la demoiselle s'installe de manière à ce que la réalité me claque la face. Un mélange entre une image et une photo, un homme en costard cravate, genre Mister Big dans sex and ze city enlaçant une femme brune, de dos, avec une robe gniagniatesque blanche. Trône au dessus de tout ça la collection ou plutôt l'éditeur de ce livre. C'est le moment choc, tiens toi prêt. Les Éditions Harlequin ! in your face ! Ou plus précisément dans la mienne puisque c'était bien moi qui avait été tenu en haleine rien qui par une frimousse plongée dans un livre.
C'est fou quand même je savais pas ce ça existait encore moi les éditions harlequin. En même temps j'm'y suis pas plus intéressée qu'ça. Mais j'en ai pas entendu parlé depuis mes genre onze ans où piqué, encore une fois, par ma légendaire curiosité j'avais, après avoir observé la passion qu'avait ma soeur pour ces romans, chourré dans sa table de nuit le livre qu'elle venait de finir. A cette époque-là, pour te situer l'bousin, j'étais un rat de bibliothèque et j'aimais à lire tout ce qui me tombait sous la main sans avoir d'idées préconçues. C'est en me planquant dans mon lit, persuadée que je lisais un livre presque interdit, pas d'mon âge, mystérieux et peut-être mystique que j'ai commencé l'histoire de euh ... on va dire Lucy, Kimberly, Abby, Audrey. Et à ma plus grande désillusion de mes onze ans je me suis faite chier, mais chier comme jamais. Ca aurait été écrit en kurde que j'aurais trouvé ça plus intéressant. La belle euh comment déjà ... Ah oui Audrey issu d'une famille pauvre avait galéré des années et tout et genre elle rencontre Clark mais pas Gable hein parce qu'il était pas dispo pour aider Audrey. Et il l'a sort de la merde internationale dans laquelle elle est et elle tombe amoureuse et y font des bisous et l'amour triomphe malgré une intrigue trop pas probable qui tente de faire la nique à leur love story. C'est à peu près ce dont je me souviens, mais en regardant vite fait sur des résumés d'autres livres sur le net je me suis souvenue que TOUT les romans harlequin avait le même schéma de narration. Ou donc si tu t'emmerdes en en lisant un, je te déconseille de perdre ton temps à en bouquiner un second, au moins tu pourras pas dire que j't'ai pas prévenu. Donc ouais c'était la chianli de lire ça tellement c'était mièvre et insipide. Et tu sais c'qui aurait plus rendre un peu de piment à ce torchon ? Bah simple tu vois un peu d'cul. Nan parce que je t'explique qu'à part des bisous et un frôlement de poitrine pas on baise pas chez Harlequin. Ah non madame c'est une maison sérieuse ! Donc sans baise on s'emmerde. Enfin moi surtout. Je me souviens d'avoir chourré, ouais je chourrais beaucoup once uppon a time, dans la bibliothèque de mes parents des romans torrides aux goûts d'interdits et à cet âge-là déjà j'aimais qu'en plus d'une écriture talentueuse et d'une histoire bouleversante il y ait aussi des culs, des seins, des sexes, de la sueur, et des han ouiiiiii ! Oh ça va hein je résume. Donc j'ai décrété à cet âge-là qu'Harlequin ça rimait avec croquettes pour chien et que ça en avait surtout la même saveur. J'ai oublié jusqu'au nom de cette collection jusqu'à ce soir. J'aurais jamais du prendre le métro, j'le savais.