lolita c'est moi ...
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lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

mercredi 18 août 2010

Le jour où tante Irma m’a rendue visite


Une semaine que ça se profile, une semaine que je suis sur la défensive.
Tante Irma arrive et saches-le lecteur de mon coeur, Tante Irma et moi on est genre aussi brouillées que des oeufs.
D’manière quand tu vois comment ça a commencé entre elle et moi ça pouvait pas bien s’passer. Non mais sérieux, tu te rappelles les cours de sport au collège ? Avec tes trente deux copains de classe et le prof un poil pervers, un misogyne élevé aux grains, avec son yogging (oui un yogging parfaitement ... un jogging de Yoda... un jogging de jedi quoi ?! Bref un jogging de winner quoi ¡ pfff) aux couleurs flashys (ah bah oui hein on est dans les années 90, on est fluos, on est LC waikiki, et fido dido) et au bas mots une taille de moins que la décence le voudrait.
Bon tu te souviens peut-être pas du programme de 4ème mais bon comme chaque année tu as la course. Tu sais le truc qui te fais comprendre jeune, que toute ta vie l’autorité va essayé de te faire tourner en rond.
Moi j’ai toujours eu horreur de courir. Après une balle, un ballon, une meuf, pas de problème je suis ton homme over là, mais pour ce qui est de courir autour d’un terrain, après rien, dans un but ... incertain (genre avec au moins la moyenne quoi) ça n’est pas possible ! Je crois que j’ai tout eu, des faux claquages du g’nou, des crises de tétanie, je me suis cachée derrière les arbres au premier tour pour en ressortir au dernier, tout fait j’te dit mais malheureusement à chaque début d’année ça recommençait.
Me voilà donc à courir face au vent de septembre (han c’est beau) sans un ipod pour m’accompagner quand v’la ti pas que je sens qu’on me cours après. Limite une course poursuite. Je me retourne, discrètement, du moins j’essaye, et je la voie. Tante Irma me cours après, elle est sur mes talons, voire même plutôt elle me colle au cul. Elle est tellement Extravagante avec sa tenue rouge carmin qu'on voit qu'elle sur le terrain. Personne de ma classe ne rate la scène bien sûr. Mon prof n’en loupe pas une et me dit en vociférant de filer régler mes problèmes personnels séance tenante, bref Tante Irma était apparu dans ma vie de manière fracassante et forcément j’avais déjà envie de la voir disparaître.
Pendant toute mon adolescence Tante Irma ne m’aimait pas trop. J’étais trop rock’n’roll pour elle, du coup elle venait me voir de manière assez irrégulière. Je m’en plaignais pas vraiment hein n’étant pas très famille à la base. Certainement que c’était mérité mais elle a genre disparu pendant un bail, bon moi j’ai cru qu’elle était morte mais comme on ne me parlait point d’héritage je me suis dit qu’il y avait autre chose.
L’autre chose c’était moi, ma vie d’adolescente à la Skins était trop bordélique pour elle du coup c’était fini niet popof elle voulait plus me voir !
Bon moi j’ai continué à me débattre dans le bordel qu’est l’adolescence, j’ai surfé tant bien que mal et quand je commencé à gérer le bousin, en plein cours de sport, au lycée, pendant que je jetais des ballons de volleys dans la dernière demeure de Ronsard [true story] devines qui est revenue derrière moi, me coller aux baskes, ou une fois de plus me coller au cul ... Aunt Irma !!!
Bon comme j’avais grandi et que je savais sa valeur (son héritage entre autres) je me suis réjouie de la voir, du coup on se faisait un petit truc tout les mois, mais pas toujours hein, parce que Irma est capricieuse, Irma n’aime pas la pluie, Irma aime faire des surprises, bref Irma est une grosse chieuse !!! Sur'ment que c'est d'famille, hahem ...

Irma a surtout commencé a vieillir ... Du coup à l’insu de son plein gré je l’ai gavée de cachet. Enfin gaver faut pas pousser, juste c’qu’il fallait. Franchement c’était bien cool, elle venait, on s’installait, elle faisait ce qu’elle avait à faire et c’était sans heurt, sans douleur, une fois finie je lui disais au revoir sur le pas de la porte et zou la vie continuait.
Mais un jour les cachets sont devenus inutiles, pourquoi donner ça à Aunt Irma ? Pour masquer sa folie ? genre moi, qui suis certainement aussi cinglée qu’elle ? Pourquoi ne pas laisser la nature reprendre son cours me suis-je dis...
Ahlala malheureuse que je suis :! Irma avait découvert le subterfuge et m’en a fait bavé, mais bavé ! Chaque visite est devenue une torture ! Elle me donne mal à la tête ! Elle me force à manger, et alors je me sens bouffie ! Les jours avant sa venue je suis tellement stressée que je pleure d’un rien, rigolant deux minutes après. Je développe des maladies imaginaires, des douleurs dans le ventre, dans le dos, je m’en bloque les reins, frôlant une explosion de chemisier, je ne veux voir personne, tante Irma me ruine la santé. Mais que puis-je dire ? Après tout je suis contente de la voir quand même, mois après mois, ça montre qu’elle comme moi on est en bonne santé... et c’est important la santé.
Mais là, ou j’ai trouvé qu’Aunt Irma abusé grave c’est quand elle a commencé à jouer avec moi. Elle m’a transformé en girouette, elle me fais perdre la tête, une sorte d’almeizher qui ne concerne qu’elle. Dès que je sors avec quelqu’une, elle se démerde je-sais-pas-comment pour rencontrer aussi vite que possible la tante Irma de ma douce. Oh et puis douce ... douce d’une nuit, d’une semaine ou de la vie elle me le fait pas même le coup !!!
Du coup c'est plus la vue de tante Irma seule avec son tailleur rouge, ses cheveux à la Yvette Hornette, que je dois me farcir, mais une doublette de Tantines. Elle s'en fout si ça bousille mon rythme de ses visites nan, Irma n'a toujours pas digéré les cachets et du coup elle peut venir deux fois dans le mois, juste dans le but de se caler aux visites de la tante Irma de ma chérie.

Tante Irma dis ? Quand est-ce que tu vas arrêter de me coller au cul ?



mardi 3 août 2010

Le jour où j'ai vu un sosie de près


Depuis hier soir et après une délibération avec moi-même qui m'a quand même pris trois semaines, car vois-tu c'est pas que je sois blonde et que pour moi 2+2 c'est un peu comme du Nietzsche, mais il y a des sujets graves et délicats qui méritent recul, réflexion, recherche et méditation, donc j'ai décidé après ce conciliabule intérieur que L'Amour est dans le pré est le programme qu'M6 a décidé de produire pour remplacer les jeudis de l'angoisse qui animaient jadis, j'ose même dire au siècle dernier, la mornitélé de mon adolescence.
Le mois de juillet m'a vu osciller entre abberation et profonde panique que même ta première propulsion dans le space mountain pour ton coeur de cardiaque c'est une caresse sur le cul dans le cou en comparaison.
Nan mais en plus en choisissant James Blunt on touche le fond en musique de fond M6 a réussi un coup de génie de m'effrayer tout en me faisant saigner des oreilles, et ça, lecteur de mon coeur, ça demande une ola ... minimum.

Bien sûr je me doute que ce n'est pas le but initial de cette émission sinon ça se serait appellé un truc du genre L'amour fait flipper dans le près mais le résultat est sans appel, je me cache le museau derrière mes coussins verts, je me ronge les peaux (autour des ongles hein je précise sinon je ne sais pas encore quelle requête google dégueulasse va atterir ici), je me gave de M&Ms pour me rassurer, et ensuite je me fais le tour de mon périph pollué préféré histoire de penser, que dire d'espérer que non, non c'est de la fiction et que des gens comme ça, non, non ça ne peut pas exister.

Mais le truc tu vois, lecteur de mon coeur de boeuf, c'est que comme 78,756% (Source INSEE ou pas) des parisiens je ne viens pas de Paris. Non j'ai un AOC provincial en vrai de vrai. Et qui dit province, dit campagne. Alors soyons clair sinon je sens déjà les insultes, les lettres d'Anne Haunyme anonymes, les contrats sur ma tête, bref de quoi entretenir ma parano, je ne dis pas que la province c'est la campagne mais qu'il est plus facile d'être en contact avec la campagne en zone 8 du RER que quand on ne sort pas de la zone 1-2. Le salon de l'agriculture étant l'exception qui confirme la règle.
Donc dans ma prime jeunesse, j'ai eu mon lot de visites chez les cousins de ma mère grand, les deux vieux gars de, respectivement, 80 et 86 ans, de week-ends dans la maison de mon arrière grand-mère où tu ne vas pas pisser la nuit parce qu'il faut sortir de la maison pour aller dans un truc plein d'araignées et de boogeymen etc ...
Autant j'adore aller me balader en campagne, genre une fois par an pour que mes poumons puissent respirer une fois dans l'année, autant je sais que je ne pourrais pas y vivre. Et c'est en parti à cause des gens qu'on y trouve.
Et pour mon plus grand désarroi ce sont ces mêmes gens qu'on retrouve dans l'amour est dans le pré. J'ai même voulu me rassurer en jetant un coup d'oeil aux blogs, twitters, meilleures amies du monde entier de facebook et en ... mince comment dit-on déja ? ... Ah oui en parlant avec de vrais gens, et je me suis rendue compte que ça ne freakait que moi.

Non mais sérieux vous les trouvez rassurant vous les candidats ? Avec leur passion pour les tracteurs de compet', la country, et le bingo. Peut-être que c'est tout simplement parce que je ne suis pas sensible aux diners aux chandelles dans le PMU du coin. Oui ça doit sûrement être ça. J'ai cru un instant que c'était à cause de certains des agriculteurs qui me ferait faire un La Vienne-Paris au pas de course en Jimmy Choo sans pleurnicher. Car dans les candidats il y a du lourd, et même du très lourd.
Entre ceux qui sous prétexte de passer dans une émission se croient au marché aux bestiaux et choisissent limite en regardant la taille du cuissot, les brisés d'la laïfe qui ont le coeur tout fermé et qui envoient pêtre toutes les brebis qui tentent une approche, ceux qui en ont choisi deux, qui n'ont l'air emballé ni par l'une ni par l'autre et qui finissent par choisir en faisant ploufplouf une vache qui pisse dans un tonneau c'est rigolo mais c'est salop, ceux qui veulent soit une aide à la ferme, soit une bonne et qui pense que candidates ça rime avec Causette ( alors que tout le monde sait que -ates et -ette ça rime pas bordel !) et ceux qui vivent encore en 1960, j'nous trouve bien gâté en personnalité !

Hier soir, une fois de plus, position de replis derrière les coussins couleur des prés, j'ai commencé à faire des cris de peur directement inspirés de Neeve Campbell et puis là le flash ! Je me disais bien que Freddy me rappelait quelqu'un ! Mais siiiiiiiiiiii graaaaaaaaaave ! Quand je vais te le dire, lecteur de mon coeur de la meule, toi aussi tu vas te dire han mais oui mais c'est bien sûr, chuis trop con d'pas y avoir penser avant, heureusement que Lolita, la plus merveilleuse de toutes les Lolitas du monde entier l'a dit sinon je marcherais encore en plein brouillard, ma vie n'aurait toujours pas d'sens toussa ... enfin à peu d'choses près. Freddy c'est le sosie, écoutes moi bien de Keith Flint ! Mais si bordel, tu l'fais exprès ou bien ! Le chanteur tireur de langue de Prodigy !
Bon ok faut un minimum d'imagination, genre y faudrait que le styliste de l'émission d'après, Belle toute nue, y s'colle au relooking. Alors on r'lève les cheveux de chaque côté du crâne, on les bombe en vert, on lui maquille les yeux, on lui relooke ses sapes, et lui fout une quinzaine de piercings, un p'tit acide par dessus pour finir le bousin et vas-y Freddy c'est bon, vas-y Freddy c'est bon, bon, bon tu peux sauter partout en tirant la langue toi aussi ! A toi une nouvelle vie ! A toi les prochains castings de la Nouvelle Star ! Bref Freddy superstar quoi !

Je te laisse imaginer qu'après cette découverte je me suis vachement détendue, j'ai giclé l'coussin, enfilé deux trois martinis, et entonné smack my bitch up en sautillant dans mon salon un peu comme un rituel magique des temps modernes pour faire fuire ma flippe.

Et en bonus track je t'ai contocté (ouai genre c'est pour quand je fais mon ménage mais en fait, en vrai, dans le dedans de moi, je sais que je l'ai fait just for you reader of my heart ! ) une playlist qui te donne envie de courir dans les clairières, de te rouler nue dans le rosé la rosée du matin, de faire des colliers de fleurs à ton amoureuse en bref faire l'amour dans les prés.