lolita c'est moi ...
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lolita c'est moi ...
lolita c'est moi ... et parfois toi, vous, elles.

vendredi 7 août 2009

Le jour où le bleu m'allait à la perfection

A peine de retour du pays de la Violette j'ai du passer en mode cances-va step n°2 : Paris City les Bains Plage. Et si cette destination semble le paroxysme de l'exotisme pour un nippon ni mauvais (elle est nulle mais fallait que je la fasse) et bien pour une habitante de Paris (donc une Parisienne) c'est assez la chianli. Surtout que dans mes projets de vacances il y a une liste terrible de travaux pour rendre mon appartement décent qui me fout la migraine rien qu'en lire le premier point.
Oui Marie-Renée saches-le, la simple idée de mettre une salopette bleue et de me rouler dans la peinture m'excite autant qu'une boite de Tranxène. Mais force est de constater que je ne suis pas ma sorcière bien aimée et que tortiller mon nez devant mes murs en espérant qu'ils se transforment en décor de modes et travaux est une putain de perte de temps, je me suis donc résolue à lister tout ce qu'il faudrait faire pour avoir un chez oam aussi beau qu'un jéroboam. Oui je suis d'humeur poète-pouet je fais des rimes pourrites et je t'en fais profiter, lucky you !
Cette liste est longue comme mes jambes et elle me rappelle quelque peu les bonnes résolutions de rentrées scolaires que je faisais quand j'étais une teenage whore. Du coup elle est sacrément austère et ne se marie pas très bien avec l'esprit vacaciones qui me titille ma tête.
J'ai donc décidé mardi d'allier vacances avec rouleau de peinture et de ne pas me prendre la tête avec un planning hard core. Mais du coup quand je fais le bilan bah j'ai pas branlé grand chose.

Ça pourrait être la loose totale si je n'avais pas fait ce qui pour moi représentait des véritables challenges. Car finalement quand tu fais le pire, ouais bon le pire c'est la pose du parquet donc disons plutôt le presque-pire, le reste c'est de la gniogniotte !
Bon le reste c'est accessoirement m'occuper des murs soit le tiercé gagnant : ponçage, posage de toile de verre et peinturlurage. Mais tsss j'en mets mes tétons à couper que je vais te manager ça comme une pro, que dis-je une Valérie Damidot... ouais non peut-être pas quand même.
Parce que contrairement à cette dinde blonde je n'aime pas trop faire mumuse avec des pinceaux, de la colle et des équerres. non moi c'que j'aime c'est écrire, rêver, imaginer, découvrir, me perdre et devenir. Bref un truc d'artiste bobo plutôt maladroite et brouillon dans certains domaines tel la plomberie, la menuiserie, la peinture, l'électricité bref des crucs qu'abîment les mains.
Pourtant cette semaine, j'ai repousser mes limites dans ce domaine. J'ai explosé mes a priori quant à mes capacités dans ce domaine, je me suis émerveillée devant mon travail , j'ai résolu les problèmes inhérents à ce genre d'activité. J'ai, accroches-toi bien à ton lustre, percer des trous ! Des p'tits trous, des gros trous, dans du béton, dans tu bois, dans une porte, dans un mur, dans une table. C'était frénétique ! Ma première victime ça a été la porte de ma chambre. J'y ai fixé mes nouvelles poignées ! Mais attention crois pas que ça a été une partie d'ping-pong. Nan, nan, car les trous de mon ancienne poignée de porte n'était pas compatible avec la nouvelle. Donc j'ai du me rendre à l'évidence : il fallait opérer percer. Je ne me suis jamais servie d'une perceuse mais comme 2009 c'est l'année du neuf il fallait bien que j'innove dans ce domaine. Bon au départ ça partait mal, j'ai pété une mèche d'entrée de jeu. Et j'ai eu peur bien sûr. Et j'ai poussé des cris forcément. Et j'ai eu les yeux mouillés sinon ça aurait pas été drôle. Quand j'ai réussi à me calmer mes nerfs ont pris le pas sur ma raison et j'ai mis une nouvelle mèche et les mains crispés sur le bousin j'ai percé et percé encore, avec dextérité. Et j'ai réussi ! J'ai fait une petite danse de la victoire même après avoir installé les fameuses poignées noires, j'ai crié ma fierté par la fenêtre et ai salué gracieusement mes voisins admiratifs ma perceuse à la main.
Du coup j'ai senti mon mojo-salopette bleu au taquet pour poser ma nouvelle tringle à rideaux dans ma chambre pour qu'enfin quand je dors pendant la journée mes somptueux rideaux noirs empêchent le jour de me casser mes couilles virtuelles. Je te plante le décor : une tringle de store tombant en lambeaux recyclée en tringle à rideaux, des rideaux beige n'occultant rien, un mur se fissurant et explosé par les trous de la vieille tringle. mais là même pas peur. Assise sur mon échelle de la mort (pas de la mort parce qu'elle est top design mais de la mort car elle est juste hyper bancale), la perceuse à la main, des chevilles en plastique et des vis coincés entre les lèvres j'ai apprivoisé l'air, la surface, la matière, l'univers et j'ai percé, percé comme une forcenée, j'ai sué aussi parce que ce n'est pas facile de jouer l'équilibriste en plein cagnard. Et encore une fois le résultat a été à la hauteur de mes espérances : un rideau blackiful qui glisse sur une tringle hyper bien fixé au mur !
Tu sais que ça m'a quand même pris des heures de faire ça, parce qu'il faut aussi nettoyer toute la merdouille, la poussière et tout et tout. Du coup ce jour-là j'en ai pas fait plus. J'ai juste contempler mon œuvre une bière à la main comme une ouvrière digne de ce nom. Bon ok trois bières. Mais c'est que la chaleur ça donne tellement soif !
Et c'est donc le lendemain, qu'armée de la perceuse, ma nouvelle cop's, et sans aucun stress je me suis construite un petit plan de travail d'appoint en attendant d'avoir scié proprement le vrai beau plan de travail. Bon ok ma création comme j'aime à l'appeler depuis deux jours est un peu bancale car je n'avais pas les bonnes vis mais n'empêche que je peux me faire des salades autrement qu'en équilibre au dessus du frigo. Et oui une fois de plus je suis fière. Et il vaut mieux car je suis quand même une foutue feignasse et quand je vois tout ce qu'il me reste à faire sur ma liste j'ai comme qui dirait envie de clouer au lit avec les larmes aux yeux.


4 commentaires:

Dirty a dit…

copieuse

Lolita nie en blog a dit…

Que nenni ma Dwe !
Tu maroufles et tu peins
je perce du soir au matin
...
à la limite tu peux dire jalouse car toi t'as fini (salope !) et moi j'ai rien foutu (connasse !)

Anna a dit…

Je viens de repeindre tout mon appart - 100m² quand même - et de poser ça et là des rideaux neufs, des tringles neuves and so on.

Je pourrais te dire le traditionnele "courage" ou "je suis avec toi". Mais j'ai plutôt envie de gueuler que, barre-toi pendant qu'il est encore temps, y'a des soirs tu vas pleurer ta race tellement tu seras crevée d'avoir manipulé ce putain de rouleau comme une folle.

Je me console de mes ongles cassés en regardant mes murs psychédéliques.

Lolita nie en blog a dit…

Déjà tu m'ennerves parce que 100m² grrrrrr ! Je me barrerais pas en courant parce que je supporte ce no woman's land depuis tsss 6 mois et il faut que ça cesse ! Donc je vais continuer ouais (putain comment chuis au taquet sur le papier ...)